Comment bien acheter un VAE et vélo d'occasion ?

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Vous avez jeté votre dévolu sur un vélo ? Très bien. Il est maintenant l’heure d’aller au rendez-vous pour vérifier l’état de la bête. Un conseil absolument primordial : prenez votre temps ! N’hésitez pas à retourner le vélo, examiner le cadre sous toutes ses coutures (présence de fissures et/ou chocs, état des soudures sur un cadre en aluminium, acier ou titane), vérifier le jeu dans les roues (soulevez le cadre d’une main, et essayez de faire bouger la roue arrière latéralement avec l’autre main : si vous sentez du jeu, gare à l’usure des roulements, ou pire, du cadre…), mais aussi dans les biellettes du cadre sur les vélos tout suspendus (la méthode est similaire, sauf qu’il ne faut pas sentir de jeu latéral entre les différents éléments du cadre), analysez l’état des pignons et de la chaîne… Ne vous préoccupez pas trop de choses telles que les pneus ou la selle, ce sont des éléments mineurs et secondaires.

Malheureusement, certains petits malins ne nettoient pas le vélo justement pour cacher la misère : refusez d’acheter un vélo trop sale et impossible à examiner. C’est tout autant valable que pour une auto !

Une fois la première étape validée, montez dessus, faites un petit tour et passez TOUTES les vitesses pour vérifier qu’il n’y a pas d’accrocs, de déraillements et de bruits suspects. Testez également les freins (cela peut toujours servir…) : ils doivent mordre assez vite, sans avoir à tirer trop fort sur la manette.

Cette petite partie de manivelle est cruciale : au-delà du fait de relever d’éventuels problèmes en roulant, c’est aussi l’occasion de vérifier si le vélo est… à votre taille. Est-ce que vous vous sentez bien dessus ? S’il est toujours envisageable de compenser un cadre un poil trop court (par la longueur de potence, notamment), l’inverse est impossible : un cadre trop grand vous pénalisera et vous ne pourrez rien y faire.

Comment bien acheter un VAE et vélo d'occasion ?

Une fois toutes ces étapes validées, faites un second tour du propriétaire, se portant sur les éléments secondaires : cintre, grips (poignées), état cosmétique des périphériques (pédales, leviers de freins). Vous pourrez vous servir d’éventuels traces d’usure pour négocier quelques euros de rabais.

Enfin, n’hésitez pas à poser des questions au propriétaire : si c’est un VTT, l’a-t-il utilisé en « bike park » (pistes de montagne parfois très exigeantes) ? Depuis combien de temps a-t-il le vélo ? Pourquoi le vend-il ? A-t-il des remarques particulières ? Enquêtez.

Le cas du vélo électrique

Toutes les consignes citées ci-dessus s’appliquent à l’achat d’un vélo électrique d’occasion. Mais il faut rajouter la vérification de l’état de la batterie, élément le plus cher de votre vélo. Le problème, c’est qu’il n’y a pas de solution réellement fiable pour vérifier très rapidement l’état de la batterie sur le vélo. Chez Bosch, par exemple, il existe un « capacity tester » qui donne en détail son usure… mais cet outil coûte près de 500 euros. La seule solution à peu près valable est de recouper plusieurs informations : le kilométrage total du vélo (comme celui d’une voiture) pour connaître le nombre de cycles de charges de la batterie, et l’état global de l’accès à la batterie (les connectiques, la serrure pour déverrouiller la batterie du cadre). Si vous constatez d’importantes marques à ces endroits, il y a des chances que la batterie ait été démontée/remontée un paquet de fois, et donc souvent chargée. Gardez bien en tête qu’une batterie neuve vaut en moyenne entre 400 et 800 €.

Le paiement

Avant de payer et de repartir avec le vélo, vérifiez tout de même s’il n’est pas volé. Pour cela, plusieurs solutions : depuis le 1er janvier 2021, les vélos vendus neufs doivent comporter obligatoirement un marquage. Ce numéro d’identification permet de vérifier si le vendeur est bien le propriétaire (encore faut-il, évidemment, que les informations aient été mises à jour si le vélo a été vendu plusieurs fois depuis). Sinon, dans le cas d’un vélo électrique, si vous voyez que le vendeur est incapable de vous fournir la clé pour déverrouiller et sortir la batterie (« désolé, je ne les retrouve plus ! »)… fuyez.

La dernière étape est en vue. Le vélo vous convient, vous vous êtes mis d’accord avec le vendeur, mais comment payer ? Le liquide est toujours une solution, mais tous les particuliers ne l’accepteront pas. Il reste alors le traditionnel chèque de banque (pour les sommes qui commencent à être importantes), ou bien le paiement par application sécurisée, telle qu’Obvy, ou le paiement sécurisé de Leboncoin (pour ne citer qu’elles). Ces dernières permettent de sécuriser les fonds pour le vendeur, et, pour l’acheteur, de valider la transaction et le transfert d’argent en direct et instantanément au moment de la visite du vélo. Un simple QR code est à flasher par le vendeur, sur le téléphone de l’acheteur, pour valider la vente et récupérer les fonds. L’application se prend au passage une commission qui varie selon le montant de la transaction.