Lorraine. Un garage soupçonné d'avoir trafiqué des compteurs : huit interpellations

Les policiers de l’Unité d’atteinte aux biens du commissariat de Nancy (Meurthe-et-Moselle) ont mis in à une vaste escroquerie montée par un garage de Pulnoy, à l’est de la cité ducale.

Celui-ci, spécialisé dans la vente de voitures d’occasion, est soupçonné d’avoir abaissé des compteurs kilométriques afin de revendre les véhicules au-dessus de leur valeur.

Entre le 2 juin et le 28 septembre 2021, au total, huit personnes ont été interpellées dans le cadre de cette affaire, selon une source policière : cinq membres du personnel du garage ainsi que trois salariés de centres de contrôle technique.

Un double contrôle technique

La police explique que la première plainte est intervenue en juillet 2020. La propriétaire du véhicule avait constaté que le kilométrage avait été rabaissé. Un enquêteur de l’Unité d’atteinte aux biens a ensuite retrouvé plusieurs plaintes correspondant à des faits similaires.

Il a été découvert que le garage visé avait acheté 61 véhicules aux enchères entre 2019 et 2020. 55 d’entre eux avaient un kilométrage rabaissé. Le 1^er septembre 2020, après plusieurs soupçons et un appel de Julien Courbet, le garage a décidé de changer de nom.

Les propriétaires du garage faisaient passer deux fois le contrôle technique aux véhicules. Deux centres de Saulxures-lès-Nancy et de Nancy se sont avérés complices de la pratique. Le garage a ensuite procédé à l’achat de véhicules à l’étranger.

145 victimes d’escroquerie recensées

Les enquêteurs ont effectué des survols afin de lire les plaques d’immatriculation et ont constaté qu’ils étaient effectivement immatriculés à l’étranger.

En réussissant à retrouver le kilométrage réel de chaque voiture, les enquêteurs ont pu retrouver au total 145 victimes. Cinq personnes ont été interpellées au garage et ont nié ce qui leur était reproché. Puis le 28 septembre, les salariés des centres de contrôle technique ont été arrêtés à leur tour et ont cette fois reconnu les faits.

Au total, les garagistes auraient retranché 13 millions de kilomètres sur l’ensemble des véhicules. De plus, la manipulation leur aurait permis d’engranger 3 000 à 4 000 euros supplémentaires sur chaque voiture vendue.

Le garage est poursuivi pour escroquerie et mise en danger de la vie d’autrui tandis que les salariés des centres le sont pour réalisation irrégulière de contrôles techniques.

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