Comment fonctionne un gilet pare-balles ?

Vous l’avez vu plus d’une fois dans un film. Cette scène où l’un des personnages se fait tirer dessus, mais miracle, il survit grâce au gilet pare-balles caché son t-shirt. L'équipement joue ainsi son rôle à merveille puisqu’en effet, il est destiné à protéger le thorax, l’abdomen et le dos d’une attaque armée, en absorbant l’impact de la balle. Mais ce qu’en font les scénaristes, est-ce vraiment réaliste, ou simplement un fantasme cinématographique ?

Gilet pare-balles : des matériaux bien choisis

En fait, le secret de l'efficacité des gilets pare-balles réside dans leur composition : ils sont faits d’une plaque de céramique d’environ un centimètre, et d’une autre de polyéthylène (des fibres à haute densité) de la même épaisseur. Combinées, ces deux matières seraient plus efficaces qu’une plaque d’acier de 13 millimètres. Celle-ci pourrait préserver le corps d’une munition. Mais les dégâts sur l’organisme seraient tout autres.

Vous vous en doutez, l’onde provoquée par l’impact d’une balle est d’une violence rare sur nos organes. Les lésions sont certaines. Mais avec une alliance céramique et polyéthylène, le choc est atténué... voire même inversé ! D’abord, la cartouche va être ralentie dans sa course par la céramique, pour finalement rencontrer la couche de polyéthylène. Et c’est là que toute la magie de cette technologie opère.

Comment fonctionne un gilet pare-balles ?

Au contact du polyéthylène donc, l’onde va faire demi-tour, car elle se propage plus rapidement que la balle. Elle va donc contrer le parcours de cette dernière... et l’écraser en s’opposant à son chemin. Un résultat hallucinant : le projectile se trouve "ratatiné". Mais la sensation ne reste pas anodine non plus. Par ailleurs, il existe différents types de gilets pare-balles, plus ou moins rigides en fonction de l’arme qu’ils doivent contrer.

Petite histoire du gilet pare-balles : de plus en plus performant

De nos jours, les gilets pare-balles sont élaborés avec des fibres tissées serrées, principalement du Kevlar. De quoi protéger celui ou celle qui le porte des projectiles d'armes de poing et de fusils, ainsi que des shrapnels (objets remplis de balles ou de fragments de métaux projetés au moment de l'explosion) ou de certains dispositifs explosifs (par exemple, des grenades). Mais ces équipements n’ont pas toujours été conçus comme ceci.

Les premiers ancêtres de ces protections étaient composés de soie ou de lin. C’est à partir de la Première Guerre mondiale que les États-Unis commencent à mettre au point des armures plus perfectionnées, à l’image du Brewster Body Shield, alliage de nickel, de chrome et d'acier. Puis vers la fin des années 1920 et le début de 1930, des membres de groupes criminels américains portent des vêtements rembourrés de coton.

C’est ensuite dès le milieu des années 1970 que DuPont Corporation introduit la fibre synthétique du Kevlar, initialement conçue pour renforcer les pneus. Elle devient la référence en la matière. Seul point faible, elle n’est en mesure de sécuriser que le tronc. L'armée américaine développe donc depuis de nouvelles technologies. La soie d'araignée, par exemple, s’avèrerait dix fois plus résistante que l'acier et trois fois plus que le Kevlar.

Les nanotechnologies s’invitent désormais également dans cette course au progrès, avec comme objectif de faire un jour des soldats des sortes d’Avengers tout puissants. Et voilà, maintenant, vous savez tout !

Le saviez-vous ?

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