Moorea - Trente stagiaires se forment à l'agriculture bio

Par Correspondant La Dépêche de Tahiti Publié leLa Dépêche de TahitiVoir mon actu

C’est à Paopao que La Dépêche a visité l’une des parcelles à vocation agricole, démarrée il y a déjà un mois et qui a déjà donné ses premières récoltes. Comme les deux autres, à Afareaitu et Papetoai, l’apprentissage se fait sur une parcelle communale. À Paopao, il s’agit d’un foncier d’une centaine de mètres carrés qui jouxte la caserne des sapeurs-pompiers où est implanté la maison de quartier, anciennement « centre de l’IJSPF ».

Sur cette parcelle plutôt pauvre, les stagiaires et leurs formateurs ont planté essentiellement des produits maraîchers.

« Nous travaillons selon les principes de la culture biologique et j’enseigne aux stagiaires des nouvelles techniques pour qu’à terme ils puissent avoir leur propre potager familial, que d’autres puissent se lancer dans la transformation, voire en faire une entreprise de production agricole », explique Jean-Baptiste Tavanae, agriculteur bien connu de Papeari.

« Ces parcelles, détaille le formateur, auront aussi des vertus pédagogiques car elles seront ouvertes aux écoles afin que les élèves puissent voir ce qu’est un fa’a’apu dans le cadre d’un atelier pratique. »

Moorea - Trente stagiaires se forment à l'agriculture bio

Les trois potagers de Moorea commencent à produire des tomates, des concombres, des courgettes, des aubergines, selon la surface du foncier.

« L’une de nos techniques, c’est la culture sans arrosage – une technique qui consiste à couvrir les pieds des légumes cultivés d’une épaisse couche de paillis qui maintiendra le sol humide et limitera l’apparition de mauvaises herbes. »

L’objectif pour le formateur et les stagiaires est de créer un potager à coût réduit. « Nous pratiquons uniquement de l’agriculture biologique avec engrais certifiés bio aux normes européennes ou françaises » confirme le formateur.

Ces stages lancés en août durent environ un mois dans chacune des communes associées, à raison de deux sessions d’une demi-journée par semaine, le mercredi et vendredi. La formation est proposée sous forme de volontariat, avec un recrutement effectué après la diffusion d’informations dans les communes associées.

« Moorea est une île où il y a peu de productions de légumes. Aussi cette formation intéresse beaucoup de monde, des personnes qui souhaitent produire elles-mêmes leurs propres légumes dans leur fa’a’apu avec des nouvelles techniques bien adaptées pour des parcelles relativement pauvres en matière organique. Certains fa’a’apu donnent déjà des résultats. »

Jean-Baptiste Tavanae, agriculteur certifié bio par l’organisme SPG Bio Fetia, est titulaire d’une patente au titre de prestataire privé (formateur). Il est régulièrement contacté pour diriger des formations qui ne se limitent pas à création d’un fa’a’apu, mais qui proposent aussi une aide à la constitution de projets.

« Nous voyons ensemble les démarches administratives pour la création d’une coopérative dans chacune des communes associées concernées. L’objectif de ces coopératives sera de regrouper les productions pour fournir les cantines scolaires en produits maraîchers. La constitution d’une coopérative facilite l’écoulement et la vente des productions et elle peut être d’une grande aide pour l’attribution d’une terre, qu’elle soit communale ou du Pays ».

Cet article vous a été utile ? Sachez que vous pouvez suivre La Dépêche de Tahiti dans l’espace Mon Actu . En un clic, après inscription, vous y retrouverez toute l’actualité de vos villes et marques favorites.

Partagez

La Dépêche de TahitiVoir mon actu