Internationaux d’Australie Un premier tournoi du Grand Chelem à suspense

Les déboires de Novak Djokovic, la victoire du Canada à la Coupe ATP, le retour victorieux de Rafael Nadal, les nouvelles commandites de Leylah… La nouvelle saison n’a que deux semaines, et déjà, on ne sait plus où donner de la tête. Toute la planète tennis a les yeux rivés sur l’Océanie. Il est difficile de prévoir ce qui arrivera lors des Internationaux d’Australie, mais ce qui est certain, c’est que l’édition 2022 entrera dans les livres d’histoire, d’une manière ou d’une autre. Internationaux d’Australie Un premier tournoi du Grand Chelem à suspense Internationaux d’Australie Un premier tournoi du Grand Chelem à suspense

Publié le 16 janvier
Nicholas RichardLa Presse

Une chance de briller pour les Canadiens

Est-ce que ce sera l’année des Canadiens en Australie ? Félix Auger-Aliassime, Denis Shapovalov et Leylah Annie Fernandez se sentent d’attaque, et il y a de quoi être optimiste.

Leylah Annie Fernandez

Chez les dames, tous les espoirs reposent sur la jeune Leylah Annie Fernandez, qui a frappé un mur nommé Iga Świątek lors du premier tournoi de la saison à Adélaïde. Toutefois, l’histoire récente nous aura appris à ne jamais compter la Québécoise pour battue. Finaliste aux plus récents Internationaux des États-Unis, l’athlète de 19 ans est capable de tout.

Fernandez devra toutefois négocier avec deux nouveaux facteurs en arrivant à Melbourne.

D’une part, les attentes. Maintenant qu’elle est postée au 24e rang mondial, ce premier tournoi majeur de la saison sera l’occasion de montrer à tous que son épopée à New York en septembre dernier n’était pas due au hasard ou à la chance, mais bien au fait qu’elle est l’une des joueuses de tennis les plus prometteuses et talentueuses au monde. Toutefois, à chaque tournoi auquel elle a participé depuis le début de sa carrière professionnelle, elle avait le rôle de négligée. Si elle gagnait et qu’elle avançait dans un tableau, on parlait de « belle surprise ». Par contre, avec ce qu’elle a réalisé à Flushing Meadows, elle sera dorénavant une joueuse remarquée. Elle sera scrutée à la loupe. Il y aura des attentes. Chose qui n’était pas le cas auparavant. Il faudra être prudents, patients, mais surtout compréhensifs avec Fernandez.

D’autre part, il s’agira de son premier tournoi depuis qu’elle a annoncé son nouveau partenariat avec la société canadienne Lululemon. Son premier vrai commanditaire d’envergure. C’est pourquoi la première impression doit être réussie. Fernandez le sait, et Lululemon le sait. En tant que nouvelle ambassadrice de la marque, Fernandez sera sur tous les tableaux et dans toutes les publicités de la marque de vêtements vancouvéroise. Cette nouvelle entente a fait grand bruit et les deux parties s’attendent à ce que le mariage fonctionne sur le terrain et dans l’œil du public. Difficile de parler de pression dans ce cas-ci, mais dorénavant, Fernandez doit gagner non seulement pour elle et pour son entourage, mais aussi pour la société qui a investi en elle.

Fernandez a bénéficié d’un tirage intéressant et affrontera l’Australienne Maddison Inglis au premier tour. Si elle parvient à battre la 139e joueuse mondiale, la Québécoise pourrait de nouveau rencontrer Angelique Kerber (16e) au troisième tour, quelques mois après leur affrontement à New York. Au quatrième tour, elle pourrait avoir rendez-vous avec la deuxième tête de série, Aryna Sabalenka, une autre possible retrouvaille.

Félix Auger-Aliassime

Chez les hommes, Félix Auger-Aliassime semble encore être sur sa lancée de la saison dernière, qui s’est soldée par une première présence en demi-finale d’un Grand Chelem, aux Internationaux des États-Unis. Plus récemment, il a aidé le Canada à remporter son premier titre à la Coupe ATP, en ne battant au passage nul autre qu’Alexander Zverev, troisième joueur mondial. Ce tournoi par équipes a aussi servi de préparation pour le Québécois, probablement la meilleure qu’il aurait pu avoir avant de participer au premier Grand Chelem de la saison.

En effet, en étant le Canadien le mieux classé, Auger-Aliassime a affronté à chaque match en simple le meilleur joueur de la nation adverse. C’est donc dire qu’en huit jours, il a affronté l’Américain Taylor Fritz, 22e mondial, le Britannique Cameron Norrie, 12e mondial, l’Allemand Alexander Zverev, le Russe Daniil Medvedev, 2e mondial, et l’Espagnol Roberto Bautista Agut, 17e mondial. L’athlète de 21 ans n’a affronté que des membres du top 20 depuis le début de la saison et il s’en est tiré avec une fiche respectable de trois victoires et deux défaites. Il aurait été difficile d’être mieux rodé avant le soir de la grande première.

Auger-Aliassime est actuellement au 9e rang du classement et doit nécessairement être pressenti parmi les aspirants au titre. Évidemment, il a encore des aspects de son jeu à travailler, comme son deuxième service, mais ça se fera graduellement. Il a suffisamment d’outils sous la main pour réussir à naviguer très loin pendant le tournoi australien.

Auger-Aliassime croisera le fer avec Emil Ruusuvuori au premier tour. Les deux joueurs ne se sont jamais affrontés. Le Québécois pourrait jouer contre Daniel Evans (24e) au troisième tour, Andrey Rublev (5e) au quatrième tour et Daniil Medvedev (2e) en quarts de finale.

Denis Shapovalov

Denis Shapovalov a lui aussi le vent dans les voiles. Il a été capable de se remettre de son horrible fin de saison et de très bien jouer à la Coupe ATP. Il est encore trop tôt pour dire que Shapovalov est de retour, mais il est manifestement sur le bon chemin.

Internationaux d’Australie Un premier tournoi du Grand Chelem à suspense

Lors du premier tournoi de la saison, il a perdu d’entrée de jeu contre Daniel Evans, mais il s’est bien repris. Il a pris la mesure de Jan-Lennard Struff, qui est difficile à affronter, de Roman Safiullin, qui est un joueur sous-estimé et qui a été blessé plus souvent qu’à son tour, et de Pablo Carreño Busta, 21e joueur mondial.

Shapovalov a réussi à se gérer et à se tempérer dans les quelques matchs qu’il a disputés. C’est ce qui lui avait nui l’année dernière. Le joueur qui a le plus de chances de battre Shapovalov, c’est Shapovalov. Quelque chose s’est brisé en lui lorsqu’il s’est incliné en demi-finale devant Novak Djokovic en juillet à Wimbledon. Il a été traumatisé par ce match qui aurait pu tourner en sa faveur à plus d’une reprise, mais qu’il a laissé filer. Ont suivi huit tournois difficiles, mais il a été en mesure de reprendre sur lui à Stockholm, un tournoi qu’il adore particulièrement, en novembre.

Quelque chose s’est passé en 2022 et force est d’admettre qu’avec l’échantillon que nous avons eu depuis le début de la saison, le Canadien pourrait être dangereux aux Internationaux d’Australie. Son jeu en fond de terrain est constant, il a retrouvé sa fougue et sa puissance et son jeu au filet s’est grandement amélioré, probablement en jouant beaucoup de matchs de double récemment. S’il peut servir comme il en est capable et être juste assez offensif en évitant les trop nombreuses fautes directes, Shapovalov pourrait nous épater à Melbourne. En espérant seulement que ses démons de l’été dernier ne viendront pas le hanter. Le meilleur résultat de Shapovalov en Australie est une défaite au troisième tour, en 2019 et en 2021.

Shapovalov affrontera Laslo Djere, 52e joueur mondial, au premier tour. Le Canadien a gagné le seul affrontement entre les deux, l’an dernier. Shapovalov pourrait retrouver sur son passage Reilly Opelka (30e) au troisième tour et Alexander Zverev (3e) au quatrième tour.

Rebecca Marino

Avec les récents succès de Leylah Annie Fernandez, on a presque oublié à quel point Rebecca Marino avait charmé tout le Québec, l’été dernier, avec son parcours inattendu à l’Omnium Banque Nationale. Elle avait battu coup sur coup Madison Keys et Paula Badosa, avant de s’incliner devant Aryna Sabalenka en ronde des 16. Marino a connu sa part d’ennuis au cours des dernières années et ça fait du bien de la voir de retour et performer. Avant l’an passé, sa dernière participation à un tournoi du Grand Chelem remontait à 2013.

À 31 ans, Marino n’a rien à prouver à personne, sauf à elle-même. Être du tableau principal du premier tournoi majeur de la saison en dit beaucoup.

La 146e joueuse au monde a été excellente dans les rondes de qualifications en ne perdant qu’une seule manche en trois matchs. La Torontoise a toutes ses chances face à son adversaire au premier tour. Marie Bouzková, 80e mondiale, la Tchèque n’a jamais passé le deuxième tour d’un tournoi majeur. Si elle l’emporte, Marino pourrait affronter Angelique Kerber au deuxième tour, et qui sait, Leylah au troisième tour…

Enfin le couronnement d’une Aussie ?

C’est en 1978 qu’une Australienne a remporté pour la dernière fois les Internationaux d’Australie. Il s’agissait de Chris O’Neil.

En 1978, René Lévesque était le premier ministre du Québec, Ken Dryden était le meilleur gardien de la LNH et les Bee Gees trônaient au sommet des palmarès grâce à la trame sonore du film Saturday Night Fever. Depuis, aucune Aussie, surnom attribué aux Australiens, n’a remporté les grands honneurs.

Ashleigh Barty pourrait bien être celle qui mettra fin à cette vilaine séquence qui commence à peser sur le tennis australien. Elle sera encore cette année la tête d’affiche du tournoi, d’autant qu’elle arrive en pleine possession de ses moyens et prête à écrire l’histoire.

Barty est incontestablement la meilleure joueuse au monde. Elle est numéro un mondiale depuis le 9 septembre 2019. Elle a remporté le tournoi Roland-Garros en 2019, ainsi que Wimbledon en 2021. Elle a terminé l’année 2021 avec une fiche de 42-8, cinq titres en simple et un titre en double.

2022 ne semble pas vouloir l’arrêter, car elle a gagné le premier tournoi auquel elle a participé, à Adélaïde, en ne perdant qu’une seule manche, la première de son premier match, au jeu décisif.

Il est difficile de voir qui pourrait barrer le chemin de Barty. Sabalenka ? Muguruza ? Osaka ? L’Australienne est la joueuse la plus constante sur le circuit depuis plus de deux ans et personne n’arrive à prendre sa mesure. Elle est si forte, si tenace, si précise, pratiquement personne ne peut la battre depuis qu’elle est au sommet. Son service est efficace, son coup droit est puissant, son revers est précis, son jeu de jambes est remarquable et son arsenal de coups est déstabilisant.

Même si elle ne les a pas gagnés encore, c’est aux Internationaux d’Australie que l’athlète de 25 ans connaît le plus de succès en tournoi majeur. Elle a atteint les quarts de finale en 2021 et 2019, ainsi que la demi-finale en 2020. Cette année pourrait être la bonne, et avec tout ce qu’a vécu le tennis australien depuis quelques jours en raison de l’« affaire Djokovic », une performance historique de Barty à la maison pourrait venir mettre un joli baume sur ce début d’année en Australie.

Un 21e titre dans la controverse ?

Il y a quelques semaines à peine, la majorité des amateurs de tennis auraient anticipé, et même souhaité, un triomphe historique de Novak Djokovic en Australie. Un 21e titre en tournoi du Grand Chelem, plus que quiconque dans l’histoire. Un 10e titre aux Internationaux d’Australie, le plus grand champion du tournoi. Novak à son apogée. Après une saison 2021 où il a dominé et à l’aube d’une année 2022 où tous les espoirs étaient permis, voilà que tout est parti en vrille pour le Serbe.

Vendredi, le ministre de l’Immigration de l’Australie, Alex Hawke, a annulé le visa de Djokovic, l’empêchant ainsi de participer au tournoi. Dans son communiqué, Hawke a expliqué qu’il s’agissait de la solution logique et que c’était dans l’intérêt du public.

Si bien que Rafael Nadal sera le seul membre du Big Three à pouvoir entrer dans la légende comme étant le plus grand champion en tournoi du Grand Chelem, parce qu’il a lui aussi 20 titres en tournoi majeur, comme Djoko et Roger Federer.

Le cas de Nadal était douteux en fin d’année. Il s’était retiré de l’Omnium Banque Nationale en août pour une blessure au pied gauche. Il a reçu des traitements. Il s’est tenu loin du terrain. Il est revenu en décembre lors d’un tournoi amical à Abou Dhabi et il a contracté la COVID-19. On ne savait même pas s’il allait être en mesure de disputer les premiers tournois de la saison. Tout le monde était dans le doute.

Par contre, Nadal a surpris la planète tennis en annonçant, la veille du jour de l’An, qu’il était arrivé en Australie pour disputer le premier tournoi du Grand Chelem de la saison. Il a aussi pris la décision de participer au tournoi de Melbourne, pour retrouver ses repères. Il a finalement remporté le tournoi.

Un début de saison complètement imprévisible et abracadabrant pour l’Espagnol. Il doit à tout prix être considéré parmi les prétendants au titre. Il a remporté le tournoi en 2009 et a perdu quatre finales depuis. Sauf qu’avec un début de saison victorieux et un corps qui tient le coup, le toréador sera extrêmement dangereux, surtout si le 21e titre en Grand Chelem lui pend au bout du nez.

Toutefois, s’il devait remporter le tournoi, ses détracteurs lui reprocheront longtemps d’avoir battu l’ultime record, sans que Djokovic ait eu la chance de se défendre et de participer au tournoi dans lequel il aurait été le grand favori. Certains pourraient parler d’une victoire illégitime. En attendant, Nadal est certainement un aspirant sérieux pour remporter les grands honneurs à Melbourne.

Dix raquettes à suivre

Les tournois majeurs ont souvent été le théâtre de grands triomphes. Certains prévisibles et d’autres plutôt surprenants. Le tableau principal des Internationaux d’Australie regorge de talents et l’engouement autour du premier tournoi du Grand Chelem de la saison réside souvent dans le fait que tout peut arriver. Plusieurs joueurs peuvent se démarquer et la liste de prétendants au titre s’allonge chaque année avec les jeunes talents qui émergent.

Hommes

Daniil Medvedev

Le digne successeur de Novak Djokovic au sommet du classement mondial. Certains diront qu’il est le meilleur joueur sur la planète, avant le Djoker. Ça se discute et ça se défend très bien. Le Russe n’a aucune faiblesse et il est le champion en titre des Internationaux des États-Unis. Il pourrait connaître une saison historique et ça pourrait bien commencer en Australie.

Alexander Zverev

Alexander Zverev a connu une saison 2021 fantastique. L’Allemand a remporté six titres, un sommet chez les joueurs de l’ATP, il a remporté l’or olympique et il est passé du 7e au 3e rang mondial. Le joueur de 24 ans a déjà 19 titres en carrière, mais aucun en tournoi du Grand Chelem. Zverev gagne en puissance et en assurance et ça pourrait être dangereux pour les joueurs qui se retrouveront sur son passage en Australie.

Jannik Sinner

Jannik Sinner n’est pas encore reconnu à sa juste valeur, mais l’Italien a le potentiel d’un futur numéro un mondial. Le joueur de 20 ans est extrêmement polyvalent et gère déjà ses matchs comme un vétéran. Il a commencé la dernière saison au 37e rang et l’a terminée dans le top 10. Il a beaucoup joué en 2021 et sa combativité pourrait lui rendre service pour ce premier tournoi du Grand Chelem.

Carlos Alcaraz

Carlos Alcaraz est la nouvelle sensation dans le monde du tennis. À 18 ans seulement, et sans avoir remporté de tournoi d’envergure, il occupe déjà le 33e rang mondial. C’est lui qui a remporté le plus récent tournoi Next Gen, réservé à la relève de l’ATP. Même s’il est facile de comparer l’Espagnol à son compatriote Rafael Nadal en raison de sa puissance, c’est plutôt Roger Federer qui a inspiré Alcaraz…

Aslan Karatsev

Il y a un an, à peu près personne ne connaissait Aslan Karatsev. Il avait 27 ans et était 122e mondial. Cela ne l’a pas empêché de se rendre en demi-finale des Internationaux d’Australie. C’était le début d’une année névralgique pour le Russe, qui a remporté deux titres en simple, un titre en double et la médaille d’argent en double mixte aux Jeux olympiques. Le 20e joueur mondial aura beaucoup de points à défendre au cours des prochains jours.

Femmes

Naomi Osaka

Naomi Osaka s’est magasiné autant d’admirateurs que de détracteurs depuis son triomphe aux Internationaux d’Australie il y a un an. Sa prise de parole pour les droits civiques a été saluée et encouragée. Sauf que ses exigences sur le terrain et à l’extérieur ont déplu à plusieurs. D’autant plus que la qualité de son jeu en a visiblement souffert. Néanmoins, la Japonaise de 24 ans est encore l’une des meilleures joueuses et elle sait comment gagner un tournoi majeur.

Simona Halep

Peut-être l’aviez-vous oubliée, puisqu’elle a été plus discrète en 2021, mais Simona Halep est d’attaque pour disputer les Internationaux d’Australie. La Roumaine occupe le 15e rang mondial et a remporté le premier tournoi auquel elle a participé en 2022. Un premier titre depuis septembre 2020 pour l’athlète de 30 ans. Toujours aussi coriace et entêtée, elle représentera un défi pour ses adversaires. Halep a déjà remporté deux tournois du Grand Chelem, en plus d’avoir fait la finale à Melbourne en 2018.

Sofia Kenin

L’Américaine Sofia Kenin s’est écartée des radars la saison dernière. En 2020, elle était parvenue à atteindre le 4erang mondial et à titiller une place dans le top 3. Des ennuis de santé l’ont cependant ralentie. Kenin a disputé son premier tournoi depuis Wimbledon la semaine dernière à Adélaïde, où elle s’est inclinée en quarts de finale. La championne de l’édition 2020 semble avoir retrouvé ses repères et pourrait revenir dans le top 5 plus vite qu’on ne pourrait le croire.

Garbiñe Muguruza

Garbiñe Muguruza aurait pu remporter le titre de joueuse de l’année la saison dernière. La grande Espagnole est revenue au sommet de son art en passant de la 15e à la 3e place du classement mondial. La plus grande force de l’athlète de 28 ans est d’élever son jeu d’un cran dans les moments importants, et il y a fort à parier que la double championne en Grand Chelem fera le nécessaire pour aller loin en Australie.

Paula Badosa

L’Espagnole a été l’une des grandes révélations de la WTA l’année dernière. À seulement 24 ans, elle est déjà perçue comme l’une des grandes championnes en devenir du circuit. Postée au 9e rang mondial alors qu’elle était 70e à pareille date l’an dernier, Paula Badosa a énormément de munitions dans son jeu et elle adore jouer sous pression. La future étoile du monde du tennis sera à suivre en ce début de saison.

Le tournoi en chiffres

50 %

Le gouvernement de Victoria, État dans lequel se situe Melbourne, a annoncé que la capacité d’accueil des matchs qui n’ont pas encore été mis en vente ne pourra pas dépasser 50 %. Cette nouvelle règle ne s’applique pas aux billets déjà vendus et aux matchs déjà prévus à l’horaire, sauf que les parties des tours à venir auront un nombre de spectateurs limités.

2005

La dernière fois qu’aucun membre du Big Three composé de Roger Federer, Rafael Nadal et Novak Djokovic n’a pris part à la finale des Internationaux d’Australie. Marat Safin a battu Lleyton Hewitt en finale.

2 875 000 $

Bourse que recevront le champion et la championne de l’édition 2022 des Internationaux d’Australie. Les finalistes recevront pour leur part 1 575 000 $.

17

Nombre de fois que le tournoi a été remporté deux années consécutives par la même joueuse. La dernière à avoir réussi l’exploit est Victoria Azarenka, en 2012 et 2013. Naomi Osaka pourrait réussir cette année, elle qui est la championne en titre.

63

Cette édition des Internationaux d’Australie sera la 63e disputée à Melbourne depuis 1905. Le tournoi a aussi été tenu 17 fois à Sydney, 14 fois à Adélaïde, 8 fois à Brisbane, 3 fois à Perth et même 2 fois en Nouvelle-Zélande.