Mike Horn et Panerai, une relation bien au-delà de l’égérie

Il fait encore nuit noire dans la station suisse de ski de Verbier, en ce petit matin d’un mois d’août glacial. Une vingtaine de volontaires à une expérience de sports extrêmes en pleine nature trépigne. Parmi eux, des clients de l’horloger Officine Panerai, moulés dans des vêtements techniques et juchés sur des VTT dernier cri, écoutent religieusement les conseils de leur guide, un certain Mike Horn. Le célèbre aventurier helvétique et sud-africain les somme, pour se dépasser, de puiser au fond d’eux-mêmes. De la volonté, il en faudra à ces sportifs plus ou moins aguerris, pour enchaîner à pic, des dizaines de kilomètres à vélo et une descente de rapides en canyoning.

Si cette matinée se révélera forte en sensations pour les citadins participant à cette expérience qu’organise régulièrement l’horloger Panerai pour ses clients, elle sera une promenade de santé pour Horn. Celui qui a fait maintes fois le tour du monde pour sensibiliser sur l’environnement, atteint les pôles à pied, escaladé les plus hauts sommets du monde est depuis vingt ans, ambassadeur de Panerai.

Cette complicité va bien au-delà du rôle d’égérie, car l’horloger conçoit pour l’explorateur des garde-temps taillés pour chacune de ses aventures. Chaque montre, parfaitement étanche et robuste, doit ainsi être capable d’endurer des conditions extrêmes.

Mike Horn et Panerai, une relation bien au-delà de l’égérie

Mais, l’aventurier, qui est un farouche protecteur de l’environnement, souffle aussi régulièrement à l’horloger des initiatives écolos.

« Avant, je demandais à Panerai de concevoir une montre qui ne gèle pas par moins 70 °C, qui ne soit pas influencée par les champs magnétiques et soit fiable car, pour moi, chaque seconde compte. Si je perds 5 minutes par jour, cela va changer la direction dans laquelle j’avance, par rapport au soleil », raconte cet infatigable explorateur qui n’a passé qu’un total de trente jours chez lui, ces cinq dernières années.

Aujourd’hui, Mike Horn est davantage animé par des préoccupations écologiques. « Après 26 tours du monde avec mon voilier, le Pangaea, je devais remplacer mon arbre d’hélice. En démontant cette énorme pièce d’inox, j’ai eu envie de lui donner une deuxième vie. Je l’ai apportée au PDG de Panerai, Jean-Marc Pontroué, pour voir s’il pouvait en faire des montres. Ainsi est née l’EcoPangaea. C’était important de faire une montre avec des matières recyclées car, depuis trente ans, je vois notre planète changer », confie Mike Horn.

« Lors d’une expédition en bateau avec des jeunes, on a ramassé des déchets plastiques en mer. On pourrait très bien les transformer en bracelets de montre. Si on peut leur donner une deuxième vie et conserver notre planète, on va changer notre manière de fonctionner. Pourquoi ne pas recycler quelque chose qui existe déjà pour réduire son impact sur l’environnement, plutôt que de fabriquer quelque chose de neuf ? », suggère l’aventurier.

Ainsi, l’écologie s’invite peu à peu dans l’horlogerie. Panerai, qui fait partie des pionniers, s’est associé à L’Unesco pour protéger les océans. La marque multiplie aussi les initiatives pour faire de ses garde-temps des modèles d’éco-responsabilité. A l’instar de la Marina e-steel, composée d’un alliage en acier recyclé. Egalement présentée lors du salon horloger Watches & Wonders, la Submersible eLab-ID a fait beaucoup parler d’elle. Ce concept de montre assume 98,6 % de son poids, constitué de matières recyclées. Du jamais vu en horlogerie.

« Nous serions ravis que nos concurrents, en Suisse comme dans le reste du monde, contactent ces mêmes fournisseurs pour utiliser les mêmes matériaux. Ce n’est pas en agissant seul que l’on sauve le monde », confiait Jean-Marc Pontroué. A bon entendeur…