Tennis: Ils ont défié la dictature du blanc imposée par Wimbledon

«J’aime porter du blanc, mais j’estime qu’ils vont trop loin à Wimbledon. Leur dress code devient ridicule». A Roland, Roger Federer himself avait poussé une gueulante contre les organisateurs de Wimbledon, accusés d’être un peu trop tatillons sur la blancheur des tenues. Car après des années de laisser-aller (raisonnable), le vénérable All England Lawn Tennis and Croquet Club a mis à jour son «White clothing and equipement rule». Dix nouvelles règles encore plus contraignantes, qu’on vous résume ici avant le début du tournoi.Tennis: Ils ont défié la dictature du blanc imposée par Wimbledon Tennis: Ils ont défié la dictature du blanc imposée par Wimbledon

Règle number one: «Les joueurs doivent être habillés dans une tenue presque entièrement blanche, et ce à partir du moment où ils pénètrent sur le cours». Ça, c’est le postulat de base, qui date du code fondateur de 1963. Mais le presque (« almost » en anglais) donne encore un peu trop de marge de manœuvre aux impudents, d’où le resserrage de boulon opéré en 2014. Histoire d’éviter, par exemple, le patchwork tenté par Marion Bartoli l’année de son titre, en 2013.

Règle number two: «Une couleur d’apparence soignée peut être admise autour du col ou sur le bord des manches, mais sa longueur ne doit pas dépasser 1 centimètre». Si Born Borg jouait aujourd’hui, il n’aurait jamais pu porter sur le Centre Court ce mythique polo Fila identifiable entre mille. Beaucoup trop de bleu marine, Bjorn.

Tennis: Ils ont défié la dictature du blanc imposée par Wimbledon

Règle number three: «Les logos ou les marques de couleur ne doivent pas non plus dépasser 1 centimètre de longueur». Sans commentaire, Stefan.

Règle number four: «Le dos des shorts, des polos, des robes, ou des survêtements doit être totalement blanc en dehors de la bande de couleur d’1 centimètre autorisée». Cela n’inclut pas, visiblement, les tentatives osées de Nadal en 2006. Des éclairs dans le dos, mais quel PROVOCATEUR ce Rafa. Grand fou, va.

Règle number five : « Les shorts, les jupes, et les bas de survêtement doivent être totalement blanc en dehors de la bande de couleur d’1 centimètre autorisée » Anne White a pris la consigne au pied de la lettre. Cette joueuse britannique anonyme a tenté le lycra intégral en blanc sans se faire taper sur les doigts. C’est l’époque Flashdance en même temps.

Règle number six : «Les casquettes, les bandeaux, les bandanas, les brassards aux poignets, et les chaussettes doivent être totalement blancs en dehors de la bande de couleur d’1 centimètre autorisée». Ce serait-y pas une règle imaginée juste pour casser les pieds de Serena ?

Règle number 7: «Les chaussures doivent être presque entièrement blanches, semelles incluses. La surface autour des orteils doit être lisse». Même l’immense Rodgeur Federer s’est fait reprendre de volée pour avoir osé porter des chaussures aux semelles orange en 2013. L’outrage n’a duré qu’un tour, sur réclamation express de l’organisation. La police rôde.

Règle number 8: «Tous les sous-vêtements qui peuvent être visibles pendant les échanges, y compris à cause de la transpiration, ne doivent pas comporter une bande de couleur plus longue qu’1 centimètre. La décence est exigée en permanence». Notre Tati nationale, quand elle était encore joueuse de tennis, avait tenté avec succès le shorty rouge à Londres, en 2007 Une époque bénie où le sous-vêtement n’était pas concerné par les règles suprêmes du All England Lawn Tennis and Croquet Club.