Bordeaux : des journalistes de Sud Ouest recalés au meeting d'Eric Zemmour

Par Géraldine Robin Publié le mis à jour le 14 Nov 21 à 11:43Actu BordeauxVoir mon actu

De nombreux journalistes issus de médias locaux et nationaux étaient présents, accréditations en poche, ce vendredi 12 novembre 2021, pour la venue d’Eric Zemmour au Palais des Congrès à Bordeaux (Gironde). Un meeting qui fût un succès, puisqu’il a rassemblé 1300 partisans ; c’est donc devant une salle comble que le polémiste s’est exprimé ce soir-là. Plusieurs centaines de sympathisants ont par ailleurs dû rester dehors, faute de place.

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Parmi les médias locaux venus couvrir l’événement, tous n’étaient pas bienvenus. En effet, nos confrères du quotidien Sud Ouest n’ont pas pu accéder à cette réunion publique carils se sont vu refuser les accréditations nécessaires.

Des faits sobrement évoqués dans l’article que le quotidien a publié hier à 21h30 :

« À noter enfin que les journalistes de « Sud Ouest » auront également été contraints de rester sur le parvis, l’accès à cette réunion « ouverte à tous » leur ayant été explicitement, et à plusieurs reprises, interdit par l’entourage immédiat d’Éric Zemmour. »

« Il n’était pas question de forcer le passage »

Le journaliste présent sur place ce vendredi soir, sans accréditation donc, pour couvrir l’événement, confirme : « Nous avons appris cette interdiction la veille et cela a été corroboré par SMS le jour-même, par le chargé de communication d’Eric Zemmour. Je me suis rendu sur place peu avant le meeting, pour me le faire confirmer verbalement et en effet, je n’ai pas pu rentrer dans la salle, je suis resté sur le parvis. »

Bordeaux : des journalistes de Sud Ouest recalés au meeting d'Eric Zemmour

Le journaliste rédigera donc un article très factuel, tout en prenant soin d’avertir le lectorat de cette interdiction. Il précise également : « Nous ne souhaitions pas rentrer de force ou de manière déguisée. Nous respectons cette décision, il n’était pas question de forcer le passage. »

À plusieurs reprises, le journaliste s’entendra dire par l’entourage proche d’Eric Zemmour que « Sud Ouest est le premier et le seul média à être interdit d’accès. »

« Ils restent sur le trottoir »

Contacté par nos soins, Arnaud Humbert, coordinateur pour la Nouvelle-Aquitaine de l’association nationale Les Amis de Zemmour, explique bien volontiers le refus d’accréditations aux journalistes de Sud Ouest, condamnant notamment le traitement médiatique du meeting du mardi 26 octobre, à Biarritz.

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Pour cet ancien délégué départemental du Rassemblement National, il s’agit là de choix éditoriaux inadmissibles.

Présent sur place, un journaliste d’Actu.fr , précise ne pas avoir senti d’hostilité particulière vis-à-vis des journalistes, que ce soit de la part des services d’ordre, ou même des membres de la Génération Z, également présents lors du bref moment dédié à la presse, à l’issue du meeting.

L’extrême-droite et les médias : des relations parfois tendues

Rappelons que ce n’est pas la première fois que des journalistes se voient refuser des accréditations, lors de meeting de personnalités d’extrême-droite. En 2019, une pigiste de Médiapart avait été refoulée d’un meeting de Marine Le Pen, près de Rennes.

De même, divers médias (Buzzfeed, Rue89, StreetPress, Les Jours ou encore Quotidien, pour ne citer qu’eux) n’avaient pas pu obtenir d’accréditations, lors d’une soirée organisée en 2017 à Paris, toujours par la présidente du Rassemblement National, à l’occasion du second tour de l’élection présidentielle.

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