Essai DS4 Cross : notre avis au volant de la compacte premium française

Digne héritière de l’allure introduite par le concept DS Aero Sport Lounge, la nouvelle DS 4 fait tourner les têtes. De sa face avant au raffinement « sport chic » à son pavillon subtilement fuyant se terminant sur une partie arrière agressive, en passant par ses immenses roues de 720 mm, la compacte joue la carte « muscles ». Mais avec élégance, s’il vous plaît.

Une élégance que l’on retrouve dans l’habitacle, DS ayant eu la bonne idée de faire appel au savoir-faire français en matière de matériaux et d’assemblages, afin de proposer une expérience pour le moins luxueuse. Mention spéciale aux différentes ambiances à bord, jonglant entre les teintes de sellerie et les inserts en bois ou en carbone forgé -entre autres-, dont les finitions sont exemplaires. Ici, pas de plastiques bruts ni d’éléments qui font tâche. Premier constat : le travail de DS est à la hauteur de ses ambitions, et le ressenti premium est on ne peut plus présent à bord de cette DS4.

La technologie comme fer de lance

« High-Tech ». Ou comment résumer la DS4 en une expression. Particulièrement équipée, notre DS4 brille à la fois par sa dotation technologique et par l’ergonomie générale à bord. Côté affichages et interactions, cela se passe en 4 parties : un écran multimédia principal de 10 pouces, un combiné d’instruments de 7 pouces, un affichage tête haute étendu (DS Extended Head Up Display), et un écran tactile DS Smart Touch au niveau de la console centrale. Ce dernier permet de naviguer sur l’écran principal (tactile lui aussi, bien évidemment) ainsi que de définir 6 raccourcis vers nos fonctions et réglages favoris, comme régler la ventilation à 21°C, basculer sur une station de radio précise, appeler un contact défini en accès direct au préalable, lancer le GPS vers une destination fréquente… autant d’actions – et bien plus encore – pouvant être lancées en 3 secondes si ce n’est moins.

Si le Smart Touch nous a demandé un peu d’acclimatation (c’est sensible tout ça !), son fonctionnement s’est tout naturellement intégré lors de nos sessions de roulage. Justement, au chapitre dynamique aussi la DS 4 se la joue technophile. Outre la conduite semi-autonome de niveau 2, qui permettent notamment le maintien actif dans la voie (encore un peu timide à notre goût), ainsi que le régulateur de vitesse adaptatif jusqu’à l’arrêt complet du véhicule, la DS4 s’équipe également de plusieurs technologies de confort et de sécurité. Une attention particulière a été portée aux suspensions pilotées prédictives permettant de commander les amortisseurs en fonction des aspérités et irrégularités de la route, scannées par une caméra dédiée (de série sur l’e-tenue, en option sur la PureTech, fonctionne uniquement en mode confort). Il faudra toutefois patienter jusqu’au mois de février 2022 afin de pouvoir profiter des fonctions de reconnaissance vocale, d’écriture sur le Smart Touch, ou plus important, le changement de voie automatique sur l’autoroute.

Essai DS4 Cross : notre avis au volant de la compacte premium française

E-Tense et PureTech : 225 chevaux de confort

Pendant notre essai, nous avons pu prendre en main les deux motorisations proposées : E-Tense 225, et PureTech 225. Le tout en deux versions DS4 et DS4 Cross – qui se distingue essentiellement par ses barres de toit et l’absence de chromes – et plusieurs finitions correspondant à des ambiances intérieures différentes. Les deux modèles reposent sur la troisième version de la plateforme EMP2, et sont disponibles exclusivement en boîte automatique EAT8. Dès les premiers tours de roues, la DS4 Cross brille par le silence de fonctionnement couplé à un confort de haute volée qu’accentue encore la douceur de fonctionnement de sa boite. Ses très grandes jantes de 19 ou 20 pouces n’enlèvent étonnamment rien à l’agrément de conduite.

Hybride rechargeable oblige, seuls les 360 Nm de couple de la DS4 E-Tense apportent une légère sensation de poussée supplémentaire par rapport à la PureTech et ses 300 Nm. Du reste, les deux motorisations ne diffèrent réellement que par le fonctionnement. Malgré tout, on détecte un poil plus de « dynamique » dans le comportement du modèle essence (230 kg de différence, ça se sent) mis en lumière par la précision de la direction et sa manière de s’inscrire en courbe tout en souplesse. Mais là où la DS4 met tout le monde d’accord, c’est dans son interprétation parfaitement exécutée de l’héritage de son aînée Citroën DS, qui procure cette indémodable sensation de tapis volant, à 50 km/h en ville comme à 130 km/h sur l’autoroute. Combinée à l’expérience moderne d’un affichage tête haute très complet de grande taille, et au soin apporté au confort des sièges et des surfaces d’interactions -mention spéciale aux ventilations dissimulées-, cette identité luxueuse et statutaire illustre parfaitement les ambitions de la marque : à bord de la DS4, on respire l’excellence à la française.

Notre avis

Avec son design futuriste et l’expérience haut de gamme qu’elle propose à bord, la compacte française est une concurrente sérieuse aux allemandes de son segment. Elle s’aligne d’ailleurs sur ses rivales côté tarifs avec un ticket d’entrée à 29 200 €.

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