L'humoriste Guillaume Meurice, en campagne présidentielle, s'arrête à Vallet

Par Grégory GastePublié lemis à jour le 14 Oct 21 à 12:53
L'Hebdo de Sèvre et Maine
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Comment vous est venue l’idée de ce spectacle, « Guillaume Meurice 2022 » ?L'humoriste Guillaume Meurice, en campagne présidentielle, s'arrête à Vallet L'humoriste Guillaume Meurice, en campagne présidentielle, s'arrête à Vallet

La présidentielle, c’est plutôt d’actualité. L’idée m’est donc venue de faire un pastiche d’un meeting politique. Et puis je trouve ce début de campagne flippant, je préfère en rigoler.

Ils courent tous à droite, même le PS. Ça en devient caricatural, cette course aux voix, par exemple en disant qu’une femme voilée c’est plus grave que la précarité. Soit c’est du cynisme, soit c’est de la bêtise si ce sont vraiment leurs convictions. Mais j’ai peur qu’il y ait de moins en moins de cynisme – ce que je trouve plus problématique.

Sur scène, vous reproduisez l’ambiance d’un meeting…

J’ai un clip de campagne, de la musique, un programme, un pupitre, le drapeau bleu-blanc-rouge – tout le protocole républicain. C’est d’ailleurs toujours la même imagerie, quel que soit le parti, quel que soit le candidat. Du coup, c’est facile d’en faire un pastiche.

J’ai même le costume sombre et la cravate au bout carré – la première fois que j’en ai vu une, c’est Ciotti qui la portait. Sans doute pour se distinguer des hommes d’affaires…

Les politiques ont tellement repris les codes du spectacle pour leurs meetings que c’est une petite vengeance que de ramener ces codes dans le monde du spectacle !

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Est-ce facile de caricaturer un monde politique qui parfois verse lui-même dans la caricature ?

En effet, la réalité est de temps en temps encore plus caricaturale que le spectacle. L’autre jour, j’ai entendu que le ministre de la Justice a lancé l’expérimentation de l’utilisation de la réalité virtuelle, avec un casque, dans la prise en charge des auteurs de violences conjugales. J’ai cru que c’était le Gorafi ! Mais non. Je n’aurais pas osé mettre ça dans mon spectacle. La réalité dépasse la fiction.

Quelles sont les mesures que vous proposez lors de votre « meeting » ?

Il faut y aller pour connaître mon programme ! Allez, voici une de mes propositions : sponsoriser la police. Des fois, je me dis que dans quelques années, certaines de mes propositions pourraient être vraiment reprises par les politiques. Mais je ne suis pas certain que j’en serais flatté. Ça serait même plutôt flippant.

Quel type de candidat êtes-vous ?

Je suis le candidat du post-macronisme. Je vais encore plus loin que le « ni droite ni gauche » : je veux être le candidat qui rallie depuis l’extrême gauche jusqu’à l’extrême droite. Je veux rassembler toutes les convictions. Mon mot d’ordre dans ce spectacle : réconciliation et audace. Mon slogan : l’avenir de la France du futur

Les slogans de campagne, ça aussi c’est usé jusqu’à la corde. Avec toujours les mêmes mots qui reviennent : France, réunir, unité – ils en ont fait le tour.

Avec ce spectacle, vous devez constamment coller au rythme de l’actualité…

En termes d’actualité, une blague peut être vite périmée. Du coup, il y en a que je retire, d’autres que j’ajoute. Je teste de nouvelles choses. Le spectacle évolue constamment, même si la trame reste la même. J’aime aussi jouer avec le public. Et rajouter des éléments de la politique locale. Avant un spectacle, je me renseigne dans l’après-midi sur la vie politique locale pour y incorporer des éléments dans le spectacle. J’ai même ajouté une chanson lors d’un spectacle.

La durée de vie de ce spectacle est-elle conditionnée à la durée de la campagne présidentielle ?

Je vais le jouer jusqu’à la présidentielle et après, il suffira juste de l’adapter un peu : Meurice 2027 ! L’actualité est un formidable réservoir d’idées. Et même si, finalement, les thèmes sont toujours les mêmes, il a de nouvelles têtes, de nouveaux angles…

Si vous étiez vraiment élu président de la République, quelle serait votre première mesure ?

Personnellement, si j’étais vraiment élu, je ferais un référendum pour une nouvelle constitution – la VIe République, mais le terme est maintenant galvaudé, tout le monde veut une VIe Républque. Puis je démissionnerais. Avec cette nouvelle constitution, le sénat serait composé de citoyens tirés au sort, le vote blanc serait pris en compte…, bref, il s’agirait de rendre la démocratie à tout le monde. Aujourd’hui, on est piégé par le système, on ne peut le changer : il faut le remplacer.

Mais avant tout ça, où en êtes-vous de vos parrainages ?

J’ai une promesse de parrainage (au 29 septembre, ndlr), d’un conseiller départemental de Picardie. Il m’en reste 499, mais je sens une dynamique, la dynamique Meurice ! Je suis confiant. J’ai même les soutiens de Biden, dePoutine, de Kim Jong-un* : là aussi je réunis des extrêmes. D’ailleurs, mon prochain spectacle pourrait être la réconciliation mondiale !

* « Je n’ai jamais rencontré un homme aussi charismatique », Joe Biden ; « Il est celui qu’il faut à la France », Vladimir Poutine ; « Je crois en lui », Kim Jong-un, peut-on lire sur le site Internet de Guillaume Meurice.

Guillaume Meurice 2022 au Champilambart de Vallet le vendredi 15 octobre à 20 h. Attention : complet. Renseignements au 02 40 36 20 30 ou www.champilambart.fr.

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