Comment Alan Crocetti brise les codes du bijou

Une entrée dans la création par le vêtement

Alan Crocetti est ce que l’on appelle un enfant de la balle. À Belo Horizonte, ville du sud-est du Brésil où il naît et grandit, ses parents tiennent une usine de tricot qui façonnent des vêtements en maille pour plusieurs marques. Le jeune garçon découvre alors le monde de la mode par la petite porte, passant beaucoup de temps à tester librement les différents métiers et à fabriquer ses propres textiles. Toujours en éveil, sa curiosité l’incite à explorer de nombreux domaines et à esquisser les produits de son imagination sur papier : vêtement, architecture et même bijou, le créateur en herbe se passionne pour les parures du corps et son environnement. Un désir qui le mène d’abord dans une école de mode au Brésil, puis qui l’incite à quitter son pays pour s’installer à Rome où vit une partie de sa famille.

Comment Alan Crocetti brise les codes du bijou

Alan Crocetti se sent rapidement frustré de ne pouvoir développer une vision d’ensemble, qui se prolongerait dans les accessoires.

Mais c’est lorsqu’Alan Crocetti est accepté à la Central Saint Martins que sa vie bascule. Dans cette prestigieuse école londonienne qui a formé les plus grands créateurs de notre époque – d’Alexander McQueen à Phoebe Philo –, le jeune homme conçoit des collections de prêt-à-porter féminin, mais se sent rapidement frustré de ne pouvoir développer une vision d’ensemble, qui se prolongerait dans les accessoires. Il commence alors à expérimenter avec tout ce qu’il trouve autour de lui, jusqu’aux simples cintres de fer : c’est à ce moment-là qu’il crée son premier bijou d’argent et de perles. Si le jeune designer reste à l’école jusqu’à sa dernière année, il ne passera pas son diplôme, préférant se concentrer sur son propre label de bijoux qu’il lance en 2014.