Rose Buddha impressionne aux États-Unis

Les fondatrices de Rose Buddha, Madeleine Arcand et Maxime Morin (Photo: courtoisie)

Les cofondatrices de l’entreprise de vêtements de sports et de détente Rose Buddha ont fait tourner des têtes à Los Angeles lors de leur participation à l’émission Elevator Pitch.

Non seulement ont-elles convaincu une investisseuse de miser sur leur PME, mais elles ont aussi décroché une bourse de 300 000 $ US versée par le groupe financier State Farm, commanditaire de cette émission web américaine qui s’apparente à Dans l’œil du dragon de Radio-Canada.

«On a été très surprises et ravies de recevoir cette bourse, explique Maxime Morin en entrevue téléphonique avec Les Affaires. C’est comme un rêve. On n’a jamais eu une bourse. C’est la première fois qu’on nous donne de l’argent.»

Avec sa partenaire Madeleine Arcand, elle a réussi à convaincre deux investisseurs à l’issue d’une présentation d’une minute en anglais, leur langue seconde. Très peu d’entreprises québécoises ont ainsi eu le privilège de tenter leur chance.

Elles ont finalement arrêté leur choix sur l’offre de Kim Perrel, qui a fait sa marque dans le marketing numérique. La multimillionnaire américaine a accepté de verser 100 000 $ dans Rose Buddha, qui se distingue par ses vêtements et ses accessoires écoresponsables et éthiques produits au Québec.

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«On est surtout allé chercher un mentor, précise Maxime Morin. L’expertise n’a pas de prix. De bons conseils, c’est tout!»

La dirigeante croit que Kim Perrel saura les guider pour prendre des décisions d’affaires judicieuses en matière de marketing numérique. Elle estime que l’Américaine a été séduite par le potentiel du marché des vêtements décontractés et de l’approche de Rose Buddha

«Les ventes de legging ont dépassé celles des jeans dans le monde, explique la Québécoise. C’est un marché de 250 milliards $. Le télétravail a favorisé la vente de beaux vêtements confortables.»

Les sœurs Gélinas

Rose Buddha, qui fêtera son 5e anniversaire en octobre, a le vent dans les voiles. Son chiffre d’affaires a crû de 400% depuis le début de la pandémie et de 1200 % depuis sa première année.

Dans l’immédiat, cette compagnie montréalaise compte poursuivre son expansion au Québec en lançant de nouveaux produits et en s’associant à des personnalités.

«Nous avons créé une collection de vêtements lounge avec Mitsou et Abeille Gélinas qui sera lancée en octobre», confie Maxime Morin.

La PME présentera aussi un nouveau pantalon pour homme, son deuxième offert.

«La demande est venue de nos clientes qui voulaient offrir des pantalons Rose Buddha à leur chum ou à leur père, mentionne l’ancienne comédienne. On est en train de découvrir et d’explorer ce marché-là. On désire bonifier notre gamme pour les hommes.»

En plus des leggings, des cotons ouatés, des camisoles et autres vêtements, l’entreprise qui commercialise aussi des bracelets, des sacs en fibre d’ananas et des lunettes de soleil biodégradable espère élargir son offre, un projet qu’elle garde pour elle pour le moment.

Elle vise à moyen terme à conquérir des clients à l'extérieur du Québec, qui représentent 12% de son chiffre d’affaires. Puisque 95% de ses ventes totales sont en ligne, ses assises sont établies.

«Attaquer un nouveau marché, c’est très coûteux, donc on veut bien le faire», note Maxime Morin.

Avec son fructueux passage la semaine dernière en Californie, son entreprise est déjà mieux placée pour y arriver.