Évasion d’un détenu après des coups de feu à l’hôpital de Pontoise : la traque se poursuit

Louis F., 28 ans, qui s’est évadé mardi 21 décembre 2021 lors de son transfert à l’hôpital de Pontoise après une fausse tentative de suicide est toujours recherché.

Par Thomas Hoffmann Publié leLa Gazette du Val d'OiseVoir mon actu

La traque se poursuit ce mercredi 22 décembre 2021 dans la soirée pour retrouver Louis F., 28 ans, à la suite de son évasion, la veille, lors de son transfert à l’hôpital de Pontoise. Pour cela, il a été aidé d’une complice qui n’a pas hésité à ouvrir le feu sur un agent pénitentiaire. Originaire de la communauté des gens du voyage, l’individu est activement recherché par les forces de l’ordre qui précisent que ce dernier est « dangereux ».

Détenu à la maison du Val-d’Oise (Mavo) à Osny depuis le 1er octobre, pour des faits d’assassinat. Soupçonné d’avoir tué à Valenton (Val-de-Marne), un jeune homme de 18 ans, dans la nuit du 28 au 29 septembre dernier, il s’était rendu de lui même à la police le lendemain. « Il a par ailleurs été condamné à de multiples reprises, notamment pour des délits routiers et des faits de violences aggravées », précise le parquet de Pontoise qui a ouvert une enquête des chefs d’« évasion en bande organisée et tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique » confiée à la Direction régionale de la police judiciaire de Versailles.

Il se taillade le bras

Son évasion mardi soir était visiblement bien préparée. Dans sa cellule, le détenu a simulé une tentative de suicide, allant jusqu’à se taillader le bras. Des blessures suffisamment importantes pour contraindre les secours à l’emmener à l’hôpital de Pontoise. Un transfert réalisé par les pompiers de la caserne d’Osny, deux agents pénitentiaires prenant place dans l’ambulance avec le détenu, tandis qu’un troisième les suit dans un véhicule de la maison d’arrêt.

« Bougez pas »

Évasion d’un détenu après des coups de feu à l’hôpital de Pontoise : la traque se poursuit

Il est 21h20 lorsque les véhicules s’arrêtent devant les urgences. Tandis que le détenu descend du véhicule entouré par les gardiens, une femme armée d’un fusil surgit. Criant « bougez pas », elle ordonne aux agents de libérer le prisonnier avant d’ouvrir le feu à deux reprises avec une arme de calibre 12.

Un agent pénitentiaire est touché dans le dos par une salve de plombs. Blessé dans le bas du dos, surveillant stagiaire, dont c’était le premier poste, a été opéré dans la foulée. « Ses jours ne sont pas en danger. Il devait sortir de l’hôpital dans la soirée », a indiqué le parquet de Pontoise.

« Ce que vous faîtes est absolument essentiel »

« Il doit son salut au port d’un gilet pare-balles, sinon les conséquences auraient été sans doute absolument tragiques et malheureusement irrémédiables », a souligné Éric Dupond-Moretti, qui s’est rendu ce mercredi après-midi à la Mavo. Le garde des sceaux a tenu à féliciter les agents pénitentiaires pour leur travail. « Vous êtes la troisième force de sécurité du pays, ce que vous faîtes est absolument essentiel. Merci pour cela ! »

Ce dernier a par ailleurs annoncé que le personnel pénitentiaire non armé lors des transports médicaux, serait prochainement formé. « Cette formation était prévue en octobre, mais la Covid a ralenti le processus. Nous souhaitons l’accélérer de façon à sécuriser ces transfèrements médicaux. »

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