Pascal Praud

Dandy nantais et vilain petit canard

Cultivant des airs de dandy parisien, Pascal Praud est pourtant un pur produit nantais. Né le 9 septembre 1964 dans la cité des ducs de Bretagne, il y passe son enfance et se prend d’amour pour le football, et en particulier pour le FC Nantes, « son » club. Petit, il y a joué, tout comme son père, avant d’en devenir, en 2008, le directeur général de la communication. Loin d’être l’homologue français de Tucker Carlson ou de Sean Hannity comme le fantasme la presse de gauche, Pascal Praud profite d’un climat politique troublé et d’une censure grandissante pour endosser le rôle des “porte-parole des Marcel au bistrot” et faire grimper les audiences.

C’est donc tout naturelle­ment qu’il réalise la grande majorité de sa car­rière dans le jour­nal­isme sportif. Mais depuis quelques années, celui qu’on avait pour habi­tude d’en­ten­dre débat­tre autour du bal­lon rond est sor­ti de ses plates-ban­des pour venir s’im­mis­cer dans le débat politique.

Déjà très cri­tiqué par ses pairs au sein de sa spé­cial­ité, au même titre que son ancien col­lègue Chris­t­ian Jean­pierre, il ne tarde pas à mul­ti­pli­er ses détracteurs qui lui reprochent un manque de légitim­ité et une déon­tolo­gie dou­teuse. L’ancien pili­er de Télé­foot est devenu, bon an mal an, une des têtes de pont du vais­seau ami­ral CNews que Les Inrocks n’hésitent pas à qual­i­fi­er, toute honte bue, de « pen­dant français de Fox News ». En trans­posant les codes de l’empoignade de troisième mi-temps au débat poli­tique, le jour­nal­iste est par­venu au faîte de sa notoriété tout en s’attirant les foudres de la bobocratie qui con­state amère­ment le déplace­ment de la fenêtre d’Overton. Ce qui n’est pas pour lui déplaire, car, selon ses dires rap­portés par un ancien salarié du FC Nantes, « il n’y a qu’une chose qui importe : qu’on par­le de toi. En bien ou en mal, mais il faut qu’on par­le de toi. »

Formation

Pas­cal Praud est licen­cié en droit et diplômé de l’É­cole supérieure de jour­nal­isme de Paris. Il a égale­ment suivi des cours de théâtre au con­ser­va­toire d’art dra­ma­tique de Nantes.

Parcours

Après un stage à Ouest-France, il intè­gre le ser­vice des sports de TF1 en 1988 sans avoir ter­miné ses études de jour­nal­isme. Il y reste une ving­taine d’an­nées, durant lesquelles il ani­me l’émis­sion « Télé­foot » aux côtés de Thier­ry Roland et inter­vient sur LCI. Durant cette péri­ode, il tente de con­va­in­cre ses patrons de lui don­ner une autre tri­bune que le sport, en vain. Par­al­lèle­ment, il rejoint RTL.

Sur les ondes de la sta­tion de la rue Bayard, il par­ticipe à l’émis­sion sportive « On refait le match », présen­tée par Eugène Sac­co­mano, en tant que chroniqueur, et présente ensuite sa pro­pre émis­sion, « Tirs aux buts ».

En jan­vi­er 2008, il quitte le monde du jour­nal­isme pour devenir directeur général du Foot­ball Club de Nantes, en charge notam­ment de la com­mu­ni­ca­tion et du mar­ket­ing. Son bilan à la tête des Canaris est mit­igé et vive­ment critiqué.

Selon David Phe­lip­peau, qui cou­vrait alors l’actualité du club sur Direct Matin et RMC, « lors d’un match à Brest, il veut offrir un mail­lot aux sup­port­ers du kop qui ont fait le déplace­ment. Il s’est fait recevoir par une bor­dée d’insultes ». Devant ce désamour man­i­feste, Praud quitte ses fonc­tions en mars 2010, assur­ant qu’il « a fini érein­té » et qu’il en a « pris plein la gueule ».

Pas­cal Praud retourne alors au jour­nal­isme sportif. En plus de son statut de débat­teur réguli­er chez RTL, il rejoint i>Télé, à l’oc­ca­sion de la Coupe du monde de foot­ball 2010, pour présen­ter l’émis­sion « L’œil de Praud » chaque matin. Dès la ren­trée, il reprend les quo­ti­di­ennes « 13 h Foot » et « 20 h Foot » sur la même chaîne (« 13 h Foot » sera reléguée en émis­sion domini­cale dès 2012).

Du côté de RTL, il rejoint Chris­t­ian Ollivi­er pour co-présen­ter le « Mul­ti­plex RTL-L’Équipe » tous les samedis soir ain­si que « Le Grand match de Ligue 1 » tous les dimanch­es soir.

Lorsqu’à la ren­trée 2012, Eugène Sac­co­mano prend sa retraite, le débat­teur Praud devient le chef de file de l’émis­sion « On refait le match ». Il l’anime tou­jours chaque same­di sous le nom « On refait le match avec Pas­cal Praud », et présente égale­ment sur les mêmes ondes « L’Ac­tu­al­ité de la semaine écoulée » (émis­sion sportive tou­jours) ain­si que le « Mul­ti­plex Ligue 1 ».

À la ren­trée 2014, il rem­place Léa Salamé à la présen­ta­tion de l’émis­sion de débats poli­tiques « Ça se dis­pute », à laque­lle par­ticipent Éric Zem­mour et Nico­las Dom­e­n­ach. Un choix qual­i­fié de « sur­prenant et malin » par Léa Salamé. Les dirigeants de RTL ont enfin don­né sa chance à Praud, con­traire­ment à ceux de la pre­mière chaîne. Du côté des téléspec­ta­teurs, sa façon de présen­ter (hau­taine et inter­ven­tion­niste) est vive­ment cri­tiquée. En bon acteur, Praud sait en jouer pour aviv­er les pas­sions et con­fér­er à ses émis­sions l’atmosphère chaleureuse d’un dîn­er de famille dont il serait le patri­arche bon vivant. Au risque par­fois de cabotin­er et de sur­jouer, au grand dam de cer­tains chroniqueurs et invités.

Sur RTL, pour cette même ren­trée, il livre égale­ment un court bil­let d’humeur sur un sujet d’actualité dans la mati­nale d’Yves Calvi, « Le Praud de l’in­fo », tous les jours à 8h30.

Très proche de Serge Ned­jar et de Bol­loré, Praud est un des grands gag­nants de la restruc­tura­tion de l’ancienne i>Télé. À par­tir de 2016 et peu après la longue et coû­teuse grève qui déci­ma près de l’intégralité de la rédac­tion, il présente L’Heure des Pros, dont le pan­el de chroniqueurs réguliers com­prend notam­ment Élis­a­beth Lévy, Lau­rent Jof­frin ou Ivan Rioufol. La lib­erté de ton car­ac­téris­tique du pro­gramme, et un plateau qui penche plus à droite que dans les émis­sions con­cur­rentes, ren­con­trent un suc­cès cer­tain. L’émission était, avant l’arrivée en fan­fare d’Éric Zem­mour fin 2019, la plus regardée de la chaîne, réu­nis­sant 200 000 spec­ta­teurs sur la tranche horaire 20/21h. L’Heure des Pros reste toute­fois dans le viseur du CSA, qui reçoit régulière­ment des sig­nale­ments con­cer­nant les pro­pos tenus au cours de l’émission (pas moins de 1200 au cours de l’année 2018).Un pro­gramme de déla­tion sans doute orchestré.

Depuis août 2018, il assure l’émission de libre antenne “Les audi­teurs ont la parole” sur RTL du lun­di au ven­dre­di, de 13h à 14h.

Faits notoires

Pascal Praud

En octo­bre 2001, Bernard Tapie, alors Prési­dent de l’Olympique de Mar­seille, croise Pas­cal Praud, jour­nal­iste à TF1, dans un mag­a­sin de vête­ments à Paris.

Le témoignage de Pas­cal Praud : « Il est venu vers moi et a com­mencé à m’in­sul­ter : “Praud, t’es qu’un con­nard ! Dimanche, à Télé­foot, tu as dit que l’OM avait util­isé en cinq mois pra­tique­ment autant d’en­traîneurs que Nantes en 45 ans. T’es encore pire que les autres. Je ne te par­lerai plus de ma vie !” Ce à quoi je lui ai répon­du : “Bon­jour, Mon­sieur Tapie”. Et il est repar­ti de plus belle : “T’es gen­til, tu ne m’adress­es plus la parole, t’es qu’un con­nard !” Ça com­mençait à m’én­erv­er et je lui ai répon­du : “Toi, t’es un GROS con­nard”. A ce moment-là, il s’est avancé et m’a mis une pêche et un coup de pied dans les par­ties. Après, on nous a séparés mais il y a encore eu cinq bonnes min­utes d’in­sultes. Il m’a dit que la prochaine fois que je viendrais à Mar­seille, on m’attendrait. »

De son côté, Bernard Tapie affirme avoir « sim­ple­ment pris par le cou » le jour­nal­iste dans le but de « le pouss­er dehors ». Suite à cette alter­ca­tion, Pas­cal Praud dépose plainte pour coups et blessures et voie de fait con­tre Bernard Tapie.

En novem­bre 2013, il divise le monde du foot­ball en s’en prenant vigoureuse­ment à l’Équipe de France de foot­ball après son match de bar­rage per­du face à l’Ukraine. Pour lui, ces Bleus n’en ont que faire de la France et du mail­lot. Il juge que tout le monde les déteste, et que c’est bien légitime.

Lors de la vic­toire et de la qual­i­fi­ca­tion de la France après le match retour, beau­coup iront lui deman­der des comptes…

Le 3 novem­bre 2017, alors que Rost tente de défendre le foot­balleur Patrice Evra, coupable d’avoir assené un coup de pied à un sup­port­er de son club, en faisant remar­quer qu’il a subi des insultes racistes tout au long de sa car­rière, Praud sort de ses gonds : « Arrêtez ! Je vous inter­romps. Arrêtez de met­tre les insultes racistes à tout bout de champ sur le débat ! C’est intolérable ! ». Le rappeur togo­lais nat­u­ral­isé fait mine de quit­ter le plateau avant de se ravis­er. En affichant son imper­méa­bil­ité à l’antiracisme lar­moy­ant, Praud devient très vite sus­pect aux yeux de l’intelligentsia et de l’allochtonat.

Le 6 mai 2019, Pas­cal Praud et Élis­a­beth Lévy provo­quent l’ire de l’invitée, la mil­i­tante écol­o­giste Claire Nou­vian, cofon­da­trice de Place Publique et can­di­date aux Européennes, lorsque le pre­mier feint de min­imiser l’impact du réchauf­fe­ment cli­ma­tique (« ll est là ! Le réchauf­fe­ment cli­ma­tique… Moins trois degrés ce matin dans les Yve­lines, moins un degré hier à Troyes. Atten­tion, sujet sen­si­ble, on ne rigole pas avec le réchauf­fe­ment cli­ma­tique.») tan­dis que la sec­onde déclare une posi­tion cli­matoscep­tique devrait pou­voir être audi­ble (« Le mot scep­tique en sci­ences n’est pas une insulte et, au con­traire, c’est une ver­tu. »). La réac­tion out­ragée de Nou­vian, bouche bée et yeux révul­sés, ne tarde pas à faire le tour des médias, alors même qu’un mon­tage de l’algarade cir­cule sur Twit­ter et mon­trant l’invitée mal­menée et vio­lem­ment réduite au silence par ses con­tra­dicteurs, de « néga­tion­nistes cli­ma­tiques », dou­blés de « machos ». Un sec­ond mon­tage, plus fidèle à l’esprit de la séquence inté­grale, fait sur­face et vient rel­a­tivis­er cette ver­sion des faits. Cet épisode signe toute­fois la mise au ban sym­bol­ique de Praud et des arti­cles à charge ne tar­dent pas à paraître dans la presse main­stream con­cer­nant la « men­ace pop­uliste » que son émis­sion représenterait.

Praud n’hésite pas à vilipen­der ses détracteurs dans son émis­sion et s’en prend verte­ment à Daniel Schnei­der­mann. Alors qu’Élisabeth Lévy, invitée régulière du plateau de l’Heure des Pros, cite le nom du jour­nal­iste, l’animateur l’arrête dans son dis­cours : « Ne citez pas ces gens que per­son­ne ne con­naît ! Vous leur don­nez une pub­lic­ité ! Quand est-ce que vous com­pren­drez que ces gens ne représen­tent personne ! »

La rédac­trice en chef de Causeur lui rétorque que l’intéressé « a quand même une chronique dans Libéra­tion ! ». Et Praud de renchérir : « Mais Libéra­tion ne représente per­son­ne, per­son­ne ne les lit, je me tue à dire ça. C’est 80 000 per­son­nes qui l’achètent en France le matin […] C’est un très bon jour­nal si vous voulez. Mais ça représente rien. Tout le monde s’en fiche. Notre émis­sion, elle, elle a un pub­lic. Parce qu’il y a des gens qui en ont assez de ce poli­tique­ment cor­rect, et qui vien­nent écouter autre chose ». En effet, l’audience de l’Heure des Pros cul­mine à 300 000 téléspec­ta­teurs, soit trois fois plus que le lec­torat de Libéra­tion. Schnei­der­mann réag­it à la séquence dans sa chronique du quo­ti­di­en, déplo­rant l’époque bénie où un car­tel de médias pou­vait ban­nir les indésir­ables, au nom­bre desquels fig­ur­erait Praud : « Un petit groupe de médias instal­lés déte­nait les clés de l’accès à l’espace pub­lic. Il était donc rel­a­tive­ment facile d’en ban­nir un auteur, un artiste, une théorie, un par­ti poli­tique que l’on esti­mait, par con­sen­sus, hors du cer­cle du débat — par exem­ple les néga­tion­nistes ou com­plo­tistes. Sans Inter­net, le cli­matoscep­ti­cisme ne serait jamais allé bien loin. Ces réseaux soci­aux ont tout changé. Le cer­cle du débat s’est élar­gi, ses fron­tières sont désor­mais floues, mou­vantes, elles-mêmes débattues. »

Vie privée

Pas­cal Praud est le fils d’un com­mer­cial en four­ni­tures de bureau. Il est père de qua­tre filles (Mor­gane, Tiphaine, Lou et Faus­tine), nées d’une précé­dente union. Il réside dans le VIIe arrondisse­ment de Paris. Sa com­pagne actuelle, Cather­ine, est une anci­enne bas­ket­teuse pro­fes­sion­nelle qui réside en Charente.

Il l’a dit

« C’est une coloni­sa­tion à l’en­vers », à pro­pos du rachat du PSG par le Qatar, le 19 jan­vi­er 2013 sur Yahoo! Foot

« Je promets d’être un arbi­tre impar­tial », le 29 août lors de sa pre­mière dans « Ça se dis­pute », sur i>Télé

« Emmanuel Macron, 36 ans : un oubli par la classe médi­a­tique. Il est aujour­d’hui le baron Emmanuel Macron, Mozart de la finance », RTL, « Le Praud de l’in­fo », 28/08/2014.

« François Hol­lande bafouille telle­ment qu’on a envie de lui net­toy­er ses lunettes », RTL, « Le Praud de l’in­fo », 26/08/2014.

« Quand j’é­tais à TF1, il était, à l’époque, le prési­dent du PSG, je cou­vrais plus par­ti­c­ulière­ment Mar­seille. De cette péri­ode date notre ani­mosité. Mais Denisot n’est pas aus­si gen­til que l’on croit ! », sep­tem­bre 2008, Ouest-France

« Il m’ar­rive par­fois d’être mal­adroit, j’en con­viens. Mais, je n’ai pas l’im­pres­sion d’être un mal aimé. Au con­traire, beau­coup de gens me dis­ent : con­tin­uez, dites au prési­dent Kita que l’on est avec vous. Je ne me sens pas en dan­ger dans les rues de Nantes… Pourquoi d’ailleurs ? », sep­tem­bre 2008, Ouest-France

« C’é­tait une erreur. Dis­cuter avec les agents, les joueurs, être plongé vingt-qua­tre heures sur vingt-qua­tre dans cette atmo­sphère, je n’é­tais pas fait pour ça. Un ves­ti­aire, c’est incom­préhen­si­ble pour quelqu’un qui n’a pas joué en pro : tu n’as pas les codes, tu n’es pas à ta place et tu n’es pas bon », à pro­pos de son pas­sage au FC Nantes, 07/06/2014.

« À TF1, j’é­tais dans un exer­ci­ce for­maté. Aujour­d’hui, à la télé ou à la radio, j’ai une plus grande lib­erté édi­to­ri­ale. T’as 50 ans, t’es un peu plus libre, c’est nor­mal. Et puis, après Nantes, je suis revenu dans le méti­er avec plus d’ap­pétit. Ecrire, par­ler, penser, réfléchir, polémi­quer : j’ai réal­isé que j’aimais vrai­ment ça », Le Nou­v­el Obs, 07/06/2014.

« Bon. L’évasion fis­cale, c’est un sport nation­al, et inter­na­tion­al, man­i­feste­ment. Bon. Est-ce que les gens qui ont pra­tiqué cette éva­sion fis­cale (ndlr : Foot­ball Leaks) ont le sen­ti­ment de l’avoir fait dans les règles ? […] Quand on a beau­coup d’argent oui je pense que effec­tive­ment, les gens qui ont beau­coup d’argent dis­ent “tiens je vais met­tre de l’argent en Suisse je vais met­tre de l’argent en Bel­gique, je vais essay­er d’échapper à l’impôt. », « 13h Foot », i>Télé, 03/12/2016.

« Les pres­sions, bah elles exis­tent et c’est la base des jour­nal­istes [sic] et, alors pas celle que vous venez peut-être de dire, il y a des pres­sions qui sont par­faite­ment inac­cept­a­bles et notam­ment lorsque l’intégrité des jour­nal­istes est mise en cause ou en tout cas est attaquée, mais en revanche des pres­sions c’est la vie quo­ti­di­enne d’un jour­nal­iste et c’est, j’ai envie de dire c’est à lui sim­ple­ment de pou­voir y résis­ter. », Ibid

« Ce n’est que de la télé, ça entre par une oreille, ça ressort par l’autre. Ce n’est pas le Col­lège de France, ce que je fais. », Mar­i­anne, 16/05/2019.

« Quand j’étais sur TF1, j’étais 100% TF1 ; quand j’étais au FC Nantes, j’étais 100% FC Nantes. Et aujourd’hui à CNews, je suis 100% Bol­loré (…) La fidél­ité est une valeur que je place au-dessus de tout car je hais les traîtres. », Le Monde, 31/05/2019.

« Vous ne voulez pas vous atta­quer au ser­vice pub­lic, qui… je voulais dire endoc­trine… En tout cas, c’est de la pro­pa­gande ! Vous ne voulez pas vous atta­quer à cela ! Per­son­ne n’ose le faire. Il faut y aller ! Écoutez tous les humoristes de cette belle sta­tion publique. Écoutez la ligne édi­to­ri­ale », L’Heure des Pros, CNews, 19/10/2019.

Ils l’ont dit

« Pas­cal Praud, c’est un peu le bin­oclard de la récré que l’on veut bien écouter parce qu’on a pitié de sa petite tristesse qui risque de se trans­former en aigreur amu­sante. », “Socrates”, 90minutes.fr

« Il ne laisse pas indif­férent. Il agace par son côté hâbleur, il amuse par sa grandil­o­quence, et sur­prend sou­vent par ses réac­tions dis­pro­por­tion­nées (…) Pas­cal Praud débute sa journée par une revue de presse. Directeur de la com­mu­ni­ca­tion oblige, il épluche tout. A la moin­dre cri­tique — à son sens injus­ti­fiée -, il dégaine son télé­phone. Il est sou­vent 9 h 30. « Mais pourquoi tu écris ça ? Vous êtes vrai­ment des grands enfants vous les jour­nal­istes », reproche-t-il à son détracteur du matin. Un jour, ulcéré par un papi­er sur la pos­si­ble vente du club, Praud fait bar­rage pour que l’au­teur n’en remette pas une couche sur la télé locale », David Phe­lip­peau, 21/01/09, 20 Min­utes

« Ce que je ne com­prends pas, c’est qu’il passe son temps dans les couloirs à vous (Cyril Hanouna) deman­der de faire cela. Il passe sa semaine à nous deman­der : “Quand est-ce que vous venez foutre le bor­del chez nous ?” Je ne com­prends pas pourquoi quand vous y allez, il est tout blo­qué », Éno­ra Mala­gré suite à l’a­gace­ment de Pas­cal Praud lorsque Hanouna avait envahi son plateau. D8, « Touche pas à mon poste », 26/06/2014.

« Plume effi­cace au style par­fois grandil­o­quent et ampoulé, il enchaîne les papiers : un jour, il s’émeut du silence de ses con­frères après une sor­tie de Michel Pla­ti­ni exhor­tant les Brésiliens, Mon­di­al oblige, à cess­er leur man­i­fes­ta­tion ; un autre, il dis­serte — en con­vo­quant Jau­rès — sur le cas d’un célèbre attaquant des Bleus sur­pris par un tabloïd en galante com­pag­nie », Alexan­dre Le Drol­lec, Le Nou­v­el Obs, 07/06/2014.

« À pro­pos de l’ar­rivée de Jean-Marc Moran­di­ni, il a dit à un jour­nal­iste : ”Vous savez l’entreprise, c’est comme une monar­chie. Il y a un roi qui décide et les autres obéis­sent. Le roi, c’est le directeur, les employés obéis­sent. S’ils ont décidé de met­tre Moran­di­ni, pas de dis­cus­sion. Les patrons, ce sont les rois, on ne dis­cute pas’.” Mais pour ses inter­locu­teurs, la dis­cus­sion se sol­de dans le bureau de Serge Ned­jar, le nou­veau patron de la rédac­tion, instal­lé par Vin­cent Bol­loré. C’est Pas­cal Praud qui les y a emmenés. La rédac­tion com­mence à se méfi­er de lui. Il va devenir une “taupe” aux yeux des grévistes. Présent régulière­ment aux assem­blées générales, il a le courage de faire enten­dre sa voix, opposée à la grève. “Le fait qu’il soit con­tre la grève n’é­tait pas un prob­lème, c’est son droit”, rap­porte un ex-gréviste. Mais ses allers-retours entre la salle où étaient les grévistes et le bureau de Serge Ned­jar ne passent pas inaperçus. », France Info, 13/11/2017.

« Il n’é­tait pas à sa place”, juge un ancien salarié du club, inter­rogé par Fran­ce­In­fo. “Les gens ne l’aimaient pas pour tout ce qu’il représen­tait, ce côté parisien ‘m’as-tu-vu. », Ibid.

« Pas­cal Praud est l’une des incar­na­tions majeures de la chaîne. C’est quelqu’un de très intel­li­gent et de très cul­tivé. Il aime provo­quer des rup­tures sur son plateau et n’a pas peur que ses débats soient agités. Cela donne beau­coup d’authenticité à son pro­gramme. Mais il a autour de lui des con­tra­dicteurs qui ne parta­gent pas du tout les mêmes avis. », Serge Ned­jar, directeur de la rédac­tion de CNews, Télé 2 semaines, 11/06/2018.

« C’est pas le Col­lège de France. C’est une émis­sion qui surfe sur les sujets d’ac­tu­al­ité, avec de la vie et une grande lib­erté. Et aujour­d’hui, il y a une pen­sée plus con­ser­va­trice, et moins poli­tique­ment cor­recte. » Lui-même se définit comme « très con­ser­va­teur sur la cul­ture, le français, l’é­cole », et ouvert sur la PMA et la GPA. », Le Parisien, 25/11/2018.

« Il est en fusion avec les préoc­cu­pa­tions des téléspec­ta­teurs, en phase avec leurs attentes. Pour moi c’est l’un des jour­nal­istes les plus impres­sion­nants du moment. », Gérald-Brice Viret, directeur des antennes de Canal+, Le Monde, 23/05/2019.

« C’est un homme cul­tivé, sym­pa­thique. Mais par cynisme ou glo­ri­ole ou par con­vic­tion idéologique, il organ­ise le pire du cirque médi­a­tique. Il vaut mieux que ça, mais devient un Zem­mour qui n’a pas écrit de livres. », Claude Askolovitch, Le Parisien, 21/03/2020.

« Il pense pour le téléspec­ta­teur avant tout. Il a cela en lui, ça lui per­met de tomber juste tout le temps. Là où les gens se trompent un peu, ils pensent que c’est un beauf alors que c’est un vrai let­tré, un lecteur pas­sion­né. » Léa Salamé, Ibid.

« Non ! Non ! Vous votre méti­er c’était d’être cuisinier au départ, et puis après vous avez obliqué vers le sport, notam­ment le foot­ball et main­tenant vous vous êtes placé dans ce truc-là en pré­ten­dant avoir des com­pé­tences que vous n’avez pas du tout. », Chris­t­ian Clavier, L’Heure des Pros, 3 juil­let 2020.

Crédit pho­to : RTL (DR)