Vidéos. JO 2022 : triple médaille d’or pour le roi Killy, star des Jeux de Grenoble en 1968

Naissance d’une étoile

Rien ne prédestinait le futur triple champion olympique à devenir skieur de haut niveau. Né à Saint-Cloud le 30 août 1943, c’est en 1946, à peine âgé de 3 ans, qu’il arrive avec sa famille à Val-d’Isère où son père, un ancien pilote de chasse de la Royal Air Force, tient un hôtel, et qu’il chausse sa première paire de skis.Vidéos. JO 2022 : triple médaille d’or pour le roi Killy, star des Jeux de Grenoble en 1968 Vidéos. JO 2022 : triple médaille d’or pour le roi Killy, star des Jeux de Grenoble en 1968

Sportif accompli, à 16 ans, il est repéré comme Espoir par la fédération puis sélectionné par Honoré Bonnet pour évoluer en équipe de France. Le 15 décembre 1961, l’étoile Killy illumine pour la première fois la planète ski. Alors âgé de 18 ans, le jeune champion inaugure lors de l’épreuve du géant son prestigieux et unique palmarès dans les grandes courses internationales.

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Sa victoire en 1964, dans la prestigieuse épreuve du slalom géant du Kandahar, lui donne de grands espoirs pour les Jeux olympiques d’Innsbruck, qui ont lieu cette année-là. Il rate cependant son premier rendez-vous olympique, en rentre bredouille. Suivront des saisons exceptionnelles en 1965 et 1966, ponctuées par deux titres de champion du monde à Portillo. L’année 1967 sera celle de la suprématie sans partage : celui que l’on appellera plus tard King Killy, remporte le classement général de première édition de la Coupe du monde avec douze victoires en quinze courses, ainsi que les globes de descente, géant et slalom.

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1968, l’année du sacre à Grenoble

En 1968, la France accueille pour la deuxième fois de son histoire les JO d’hiver, à Grenoble. Les championnes et champions français brillent, remportant une moisson de médailles.

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Chez les hommes, Killy remporte le grand chelem olympique et entre dans l’histoire du sport en raflant trois médailles d’or dans les trois disciplines du ski alpin, la descente, le slalom et le géant.

Le Français commence sa moisson par l’épreuve de descente, l’épreuve reine, le 9 février 1968. Il devance son compatriote Guy Périllat de huit petits centièmes. Une victoire qui le libère.Le 12 février 1968, après une première manche parfaite, il s’impose encore une fois en slalom géant avec deux secondes d’avance. Enfin, dans un brouillard intense, à Chamrousse, le 17 février, Karl Schranz s’impose devant Jean Claude Killy, mais l’Autrichien est disqualifié quelques heures après pour avoir manqué une porte. Ce slalom qui donne au champion de Val-d’Isère sa troisième médaille d’or restera dans l’histoire comme l’une des plus grosses polémiques de l’histoire du ski au JO.

Le roi Killy, triple champion olympique, égale le triplé qu’avait réalisé douze ans auparavant, l’Autrichien Toni Sailer. Depuis, c’est le seul skieur français a détenir un tel record. Récompensé pour ses exploits à Grenoble, avec Marielle Goitschel et Annie Famose (médaille d’argent en slalom géant et de bronze en slalom) il reçoit en 1968 la Légion d’honneur des mains du général de Gaulle. Depuis, c’est le seul skieur français a détenir un tel record.

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Star mondiale, chef d’entreprise et coprésident des JO d’Albertville

Et comme la championne savoyarde, au soir de sa troisième médaille, sentant qu’il est au sommet de sa carrière, il prend la décision d’arrêter la compétition et met ainsi un terme à sa première vie. Sa notoriété est immense et le propulse au rang de star mondiale. Il rencontre son mentor Mark McCormack et devient l’un des premiers sportifs à vendre son image pour la promotion de grandes marques mondiales. De 1968 à 1981, il sera également pilote automobile, participant notamment aux 24 heures du Mans, acteur de cinéma et enfin chef d’entreprise de sa propre marque de vêtements de ski.

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