Avec Ficelle Vintage, Clara défend une mode de seconde main Réservé aux abonnés

« Combattre à petite échelle les multinationales qui polluent et ne respectent pas les droits humains », c’est le défi que s’est lancée Clara Nedelec, créatrice du compte Instagram Ficelle Vintage. Elle chine des vêtements d’occasion des années 1970-1980, qu’elle poste sur son compte et revend sur Vinted, le premier site de vente de vêtements de seconde main en France.Avec Ficelle Vintage, Clara défend une mode de seconde main Réservé aux abonnés Avec Ficelle Vintage, Clara défend une mode de seconde main Réservé aux abonnés

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La Paimpolaise de 22 ans a relancé cette activité en janvier pour lutter contre la « fast fashion ». Cette expression désigne le renouvellement rapide des collections de vêtements, vendus à bas prix. « Je vends des vêtements vintage fabriqués en France, en Italie, parfois à la main. Et souvent, les marques n’existent même plus ». Sur Vinted, Clara a 790 abonnés. Pour l’instant, elle demande à des amies ou à des femmes qu’elle voit sur Instagram de poser avec les vêtements qu’elle met en vente. « Je ne fais pas ça pour l’argent », explique l’étudiante. « Je le dépense pour acheter d’autres vêtements que je revendrai ensuite ou pour payer les filles qui posent sur mon compte Instagram ».

Brocantes, débarras, vide-maisons pour dénicher des pièces vintage

Ficelle Vintage a été créée en 2019 mais Clara avait supprimé son compte pour se consacrer à la couture. Elle s’était mise à la vente de chouchous et de sacs en tissus recyclés « fabriqués en Bretagne ». Et ce, toujours avec la même idée en tête : s’opposer au fonctionnement de l’industrie de la mode. Ficelle Vintage, c’est reparti et ce n’est pas la motivation qui manque. Clara se rend chaque semaine dans les brocantes, débarras, ou les vide-maisons pour dénicher des pièces vintage.

Avec Ficelle Vintage, Clara défend une mode de seconde main Réservé aux abonnés

« J’aimerais que Ficelle Vintage prenne un peu d’ampleur, mais je ne veux pas en faire mon métier », affirme Clara en souriant. Son objectif, c’est de sensibiliser les gens à la seconde main, et de les « toucher par le vintage, même s’ils n’achètent pas chez moi », ajoute-t-elle. Une passion donc, mais surtout le moyen de « montrer qu’on peut s’habiller autrement ». En effet, 40 % des consommateurs auraient acheté des vêtements de seconde main en 2020, contre 10 % en 2010, selon l’Institut français de la mode. Prise de conscience ou effet de mode ? La créatrice de Ficelle Vintage pense que la seconde main se développe pour des « raisons écologiques, mais aussi économiques ».

Travailler pour les droits humains

Car oui, c’est évidemment moins cher d’acheter des habits d’occasion. Clara le dénonce : « Les conditions de travail des ouvriers et ouvrières qui fabriquent les vêtements de grande marque sont très mauvaises et les usines, souvent insalubres ». Et c’est justement pour « travailler pour les droits humains » qu’elle est entrée en faculté de droit à Saint-Brieuc. Étudiante en deuxième année, son projet est de travailler dans l’humanitaire. « C’est très large le droit, mais c’est cette branche qui me plaît le plus. J’en suis venue à m’intéresser aux conditions de travail dans les usines ».

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