Course sprint F1 : quel est le format des nouvelles qualifications ?
[Mis à jour le 12/11/2021 à 17h20] C’est une course faisant office de séance de qualifications. Voilà en substance la nature de l’épreuve inédite, jugée sur 100 km, introduite en Formule 1 de manière épisodique, en tout cas pour cette saison. Trois manches sont concernées en 2021 par l’arrivée de cette « course sprint », dont le baptême du feu a eu lieu le 17 juillet dernier à l’occasion du Grand Prix de Grande-Bretagne. Après son inauguration à Silverstone, puis un deuxième test grandeur nature à Monza, lors du Grand Prix d’Italie en septembre, ce format est à nouveau expérimenté ce week-end sur le tracé d’Interlagos, au sud de Sao Paulo, dans le cadre du Grand Prix du Brésil.
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Course ou qualifications ? Victoire ou pole position ?
Sur la forme, c’est une course. Sur le fond, une séance de qualifications. D’ailleurs, elle est tantôt appelée « course sprint » ou « qualifications sprint », puisqu’il s’agit d’un concept hybride, celui d’une course qualificative. Voilà pourquoi, il n’est pas forcément évident de définir les contours de cette nouvelle épreuve introduite au cours de la journée du samedi, afin de favoriser le spectacle en piste. Cette course de 100 km, devant durer environ une demi-heure, représente le tiers de la distance réglementaire d’un Grand Prix, autour de 305 km, exception faite de celui de Monaco (260 km). Concrètement, elle a pour mission de remplacer intégralement les qualifications disputées le samedi. Dès lors, son résultat sert à déterminer l’ordre de la grille de départ du Grand Prix dominical. Pour suivre cette logique, sur le volet des statistiques de la F1, sachez que le pilote vainqueur de la course sprint décrochera officiellement une pole position.
Quel format ce week-end au Brésil ?
Après les deux premiers épisodes à Silverstone (Grande-Bretagne) le 17 juillet, puis Monza (Italie) le 11 septembre, ce format de qualifications est à nouveau testé sur un autre circuit historique. Il s’agit de celui d’Interlagos, samedi 13 septembre, dans le cadre du Grand Prix du Brésil officiellement intitulé Grand Prix de Sao Paulo cette année. Ainsi, les qualifications du samedi sont remplacées par une course de 100 km. Mais comment la grille de départ de cette dernière est-elle définie ? Par la tenue, en lieu et place de la deuxième session d’essais libres du vendredi, d’une séance qualificative classique, pour laquelle les conditions du parc fermé s’appliquent, interdisant le changement de pièces majeures sur les monoplaces. En toute logique, le pilote auteur du meilleur temps de ces qualifications du vendredi ne signera pas à proprement parler une « pole position », cette statistique revenant au vainqueur de la course du samedi. Quant au vainqueur du Grand Prix, il ne peut n’y en avoir qu’un et il est forcément connu le dimanche. A noter qu’il n’y a pas d’arrêt aux stands obligatoire pour cette course sprint, contrairement au Grand Prix pour lequel chaque pilote doit chausser au moins deux types de gommes. Retrouvez ci-dessous le récapitulatif du nouveau format pour le Grand Prix de ce week-end au Brésil, notamment ses horaires spécifiques, en heure française.
Des points marqués lors de cette épreuve sprint ?
Jamais dans l’histoire de la F1 un format de qualifications n’avait donné lieu à l’attribution de points. C’est donc une première, en 2021, à l’occasion de l’introduction de cette course sprint. Les trois premiers arrivés marquent respectivement trois points, deux points et un point au championnat. Dès lors, en tenant compte des 25 unités attribuées au vainqueur du Grand Prix du lendemain et du point décerné à l’auteur du meilleur tour en course, il est possible pour un pilote d’inscrire jusqu’à 29 points dans le cadre d’un week-end. Par ailleurs, il n’y a pas de cérémonie de podium à l’arrivée de cette course sprint, uniquement une remise de trophée dans le parc fermé pour le pilote victorieux, autrement dit l’auteur de la pole position, comme à l’issue de qualifications classiques.
Combien de Grands Prix concernés en 2021 ?
A l’étude depuis quelques années et redéfini à de multiples reprises, le concept de course sprint trouve donc sa concrétisation en cette saison 2021. Dans sa version définitive, ce nouveau format a été adopté à l’unanimité par les dix écuries du plateau. Son introduction doit être limitée à trois Grands Prix de la saison en cours. En premier lieu, il s’est agi du Grand Prix de Grande-Bretagne, du 16 au 18 juillet. Un choix symbolique pour le circuit de Silverstone, théâtre de la naissance de la discipline en mai 1950. Le deuxième rendez-vous a été celui de Monza, dans le cadre du Grand Prix d’Italie organisé du 10 au 12 septembre. Pour le troisième, il s’agit d’Interlagos (Brésil), lors du Grand Prix de Sao Paulo tenu du 11 au 13 novembre.
Toute la saison 2022 en mode sprint ?
Au début de l’exercice 2016, l’introduction d’un nouveau format de qualifications à élimination continue, particulièrement alambiqué, avait provoqué un couac retentissant, au point d’être abandonné à l’issue de la deuxième manche. Pour éviter de subir à nouveau ce genre de désagrément, la Formule 1 a décidé d’opérer un test grandeur nature sur trois Grands Prix en 2021, de manière espacée. afin de se laisser le temps de corriger le tir, si nécessaire. Après Silverstone, le test de ce format inédit a été reproduit sur le circuit de Monza et l’est désormais sur celui d’Interlagos. Si l’essai est concluant, le concept de course sprint sera-t-il le seul format retenu en guise de qualifications pour l’an prochain ? A priori, non. Pour l’heure, il serait question de l’étendre à environ un tiers des Grands Prix, soit sept ou huit rendez-vous sur les 23 Grands Prix prévus en 2022.
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