Google fait le ménage : Lutte contre les fake news ou censure ? - Rolling Stone
Depuis la semaine dernière, plusieurs applications pour smartphones ont disparues du Play Store de Google. Cette mesure rend donc leur téléchargement impossible, et porte un coup dur à plusieurs dizaines de développeurs.
S’il pourrait sembler normal de vouloir s’informer sur le coronavirus, le géant du net ne l’entend en effet pas de cette oreille et s’est délesté de toutes les applications faisant référence au virus dévastateur… Ou presque. Celles provenant d’organismes comme l’OMS ou la Croix Rouge sont en effet toujours disponible sur le Play Store. Google a donc non seulement décidé de lutter activement contre les fake news, mais aussi de promouvoir uniquement la parole officielle.
Mieux vaut prévenir ?
Pourquoi une telle mesure – similaire à celle récemment implémentée par Twitter – ferait-elle donc débat si elle permet d’avoir accès à des informations vérifiées ? Ce sont nos confrères de France Info qui soulignent que plusieurs développeurs d’applications utiles et ne se hasardant pas à la désinformation ont également vu leur travail supprimé du système Android.
Ainsi, ce n’est qu’après avoir fait appel de la décision de Google que Podcast Addict a pu faireson retour sur le Play Store. « Nous en sommes encore en train de faire quelques réglages dans nos procédures de lutte contre la désinformation, mais cette application n’aurait pas dû être retirée, » avait alors déclaré le patron du système Android. Mais il n’est pas le seul à avoir été lésé.
De nombreuses personnes remettent donc en question la légitimité de Google à prendre de telles décisions. « Ces boîtes-là sont devenues de gigantesques administrations qui ont un contrôle régalien, et qui décident de ce qui est vrai et de ce qui est faux, » avance le développeur Médéric Degoy. « Sur le principe, ce n’est pas acceptable, » ajoute un collègue, Tim Autin. « C’est aussi la liberté d’expression qui est en cause dans cette affaire. »
Google ne s’est pas encore exprimé à ce sujet.