Nissan Micra : faut-il encore l’acheter ?

Sur un segment B qui frétille, où la nouvelle Citroën C3 arrive, où les Ford Fiesta, Seat Ibiza, Volkswagen Polo et Skoda Fabia sont restylées, la Nissan Micra vaut-elle toujours le coup ?

Oui, la Micra reste dans le coup…

A une époque où le “made in France” est à la mode, la Micra tient un atout de poids : elle est produite dans l’usine Renault de Flins, en région parisienne.

Un sacré changement de philosophie pour cette citadine polyvalente qui, jusqu’en 2016, s’habillait d’une carrosserie toute en rondeurs et était produite en Inde.

Pour cette cinquième génération, qui n’a eu aucun mal à faire oublier sa devancière, les dimensions aussi ont été chamboulées et revues à la hausse, avec une longueur portée de 3,83 mètres à 4 mètres.

Malgré une plate-forme reprise de l’ancienne Micra, largement retravaillée et partagée avec feu la Nissan Note, cette mouture présente de bonnes prestations routières.

Le comportement n’a rien de véritablement enthousiasmant, mais l’agrément, la tenue de cap et le confort demeurent d’un bon niveau.

A bord, la présentation soignée et moderne peut être colorée, en option selon la finition choisie. La dotation se montre sérieuse dès Visia Pack, la finition de base (17 190 €), avec six airbags et le volant réglable en hauteur et en profondeur.

Nissan Micra : faut-il encore l’acheter ?

Mais la version Acenta (18 990 €) demeure plus recommandable, avec en plus une climatisation manuelle, un freinage d’urgence autonome avec détection des piétons, ainsi qu’une interface multimédia sur un écran tactile de 7 pouces, avec Apple CarPlay et Android Auto.

La nippone peut même s’offrir une surveillance des angles morts, des haut-parleurs intégrés à l’appuie-tête conducteur et une caméra 360°.

Uniquement livrée avec une carrosserie à 5 portes, la Micra jouit d’un volume de coffre dans la moyenne de la catégorie (300 litres) et montre des cotes d’habitabilité convenables, même si les grands gabarits seront à l’étroit à l’arrière.

Non, la Micra a déjà quelques rides

Au moment de choisir la mécanique, ça va vite : la Micra ne dispose plus que d’un seul moteur.

Pas de diesel donc, mais un bloc essence à trois cylindres, également connu sous le capot de la Renault Clio, aux prestations sérieuses et dont la consommation demeure raisonnable.

Dégonflé début 2021 de 100 à 92 ch pour satisfaire les normes, il peut s’associer à une boîte de vitesses mécanique à 5 rapports ou à une transmission automatique appelée Xtronic.

Cette dernière, à variation continue, engendre toutefois un malus allant de 170 à 330 € selon les versions.

Sur le segment B, où évoluent aussi une multitude de stars parmi lesquelles les Clio, 208, Fiesta, Polo et autres Yaris, la Micra présente bien, malgré déjà plus de quatre ans de carrière.

On note toutefois des détails de finition, comme la présence de matériaux inégaux à bord.

Faute de vrai restylage, la Nissan a adopté de nouvelles jantes et des fonds de phares sombres en début d’année, date à laquelle cette génération s’était écoulée à “seulement” 40 000 unités sur notre marché.

Un volume de ventes inférieur à celui dont les Clio et 208 sont capables… en six mois. Sur la première moitié de 2021, la nippone n’a d’ailleurs trouvé que 3 842 acquéreurs, soit presque deux fois moins qu’une Suzuki Swift.

On aime

On aime moins

Gamme (Nissan Micra) ESSENCE 92 ch, de 17 190 € à 22 690 €

Fiche technique (Nissan Micra)

Nissan Micra : les rivales

Lxlxh (m) : 4,05×1,80×1,44 Coffre (l) : 317 De 65 à 140 ch, à partir de 15 900 €

Lxlxh (m) : 4,06×1,75×1,43 Coffre (l) : 311 De 75 à 136 ch, à partir de 16 200 €

Lxlxh (m) : 3,94×1,75×1,51 Coffre (l) : 286 70 à 120 ch, à partir de 18 250 €

Lxlxh (m) : 3,85×1,74×1,50 Coffre (l) : 265 83 à 129 ch, à partir de 15 790 €