Novembre 2021

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Mardi 30 novembre – Accessibilité/Cécité – Conseil d’État saisi.

Faute d’avoir reçu une réponse du secrétariat d’État aux personnes handicapées, des internautes déficients visuels poursuivent le Gouvernement devant le Conseil d’État, annonce la Confédération Française pour la Promotion Sociale des Aveugles et Amblyopes (CFPSAA) : « En juillet dernier des citoyens aveugles lassés de se heurter chaque jour à l’inaccessibilité de sites internet ont saisi la Secrétaire d’État chargée des personnes handicapées afin qu’elle fasse appliquer la loi, à savoir qu’elle use des pouvoirs qui lui sont conférés pour informer les organismes concernés par un défaut d’accessibilité de leur site, observer leur réaction et envisager, selon le cas, de prononcer une sanction administrative à leur endroit. » Ces usagers mettaient en cause des sites Internet commerciaux et de service public. « En cas d’absence de réaction et lorsqu’un délai de deux mois est écoulé, le dispositif juridique permet d’aller en justice sous la forme d’un recours en excès de pouvoir devant le Conseil d’État. Les plaignants, pour six des saisines concernées ont donc pris la décision de recourir à cette solution et les recours sont effectifs depuis cette semaine. Ils concernent : La Société Auchan, La Fnac , LVMH, La Tour Eiffel, Le Département des Yvelines, Zoo Plus [vente en ligne de produits pour animaux de compagnie] », ajoute la CFPSAA qui porte les recours pour ces plaignants. Ces poursuites constituent une première de la part d’organisations de personnes déficientes visuelles habituellement plus enclines à subir et négocier qu’à aller en justice, ce qui traduit leur exaspération. Si l’accessibilité est inscrite dans la loi depuis 16 ans pour les sites Internet publics et 3 ans pour les sites commerciaux, cette législation n’est pas applicable faute d’élaboration par les secrétariats d’État aux personnes handicapées et au numérique de l’arrêté ministériel organisant la procédure de contrôle et de sanction prévue.

Lundi 29 novembre – Notre meilleure ennemie.

En visite de propagande dans la Sarthe pour vanter une réforme de la prise en charge des aides techniques qui ne sera pas mise en oeuvre avant les élections du printemps prochain, la secrétaire d’État aux personnes handicapées, Sophie Cluzel, a dû justifier son opposition à la déconjugalisation de l’Allocation Adulte Handicapé (AAH). Confrontée à une allocataire dont la prestation est passée du taux plein de 903€ à 29€ parce que ses deux enfants ne sont plus à charge et que son mari gagne 1.800€ de salaire, elle a affirmé : « Cette allocation adulte handicapé est un minima social qui existe depuis plus de 30 ans », ce qui témoigne de sa méconnaissance d’un revenu d’existence créé il y a plus de 46 ans. Et la ministre a appuyé son propos par une grosse erreur au sujet de la PCH : « C’est la prestation de compensation du handicap dont nous avons justement augmenté le plafond ». Ce qui est faux : si le décret du 29 octobre dernier l’a modifié, c’est en allongeant les périodes ce qui revient strictement aux mêmes montants en termes annuels.

Lundi 29 novembre – La perle de la semaine.

Amateurisme, désinvolture, imprudence, les interrogations ne manquent pas au sujet du nom qu’adopte aujourd’hui le rassemblement politique des partis de la majorité présidentielle pour constituer leur « maison commune » : Ensemble Citoyens ! Parce que cette appellation est celle, mot pour mot point d’exclamation compris, d’une association créée en décembre 2018 par des Ligériens trisomiques pour « promouvoir la dignité, le respect et la participation des personnes handicapées ; pour nous la dignité, c’est le respect que l’on mérite, le respect des uns et des autres ; c’est exister dans la société ; le but est de défendre l’auto et la pair-représentation ». L’appropriation de leur nom par la majorité présidentielle devrait polluer leur action, à moins que les politiciens macronistes suivent leur exemple…

Lundi 29 novembre – Accessibilité – La SNCF détruit de l’accessibilité.

Érigée en 2006 « gare laboratoire de l’accessibilité », la gare SNCF de Paris Montparnasse a été entièrement rénovée sans que les éléments d’accessibilité soient maintenus. Les bandes de guidage podotactiles qui assuraient un repérage aisé et conduisaient vers les ascenseurs n’ont pas été réinstallées sur le nouveau sol dallé. Le bureau d’accueil et d’assistance aux voyageurs handicapés qui se trouvait face aux quais et à proximité de l’ascenseur desservant le parvis a été déplacé dans le couloir menant au débarcadère des taxis, très excentré et avec une signalétique peu visible, on ne peut le trouver qu’en s’adressant à un employé. Son implantation contraint les voyageurs handicapés à effectuer davantage de marche, et elle est contraire à la réglementation. Si un guidage podotactile s’étend du débarcadère taxis vers ce bureau, il n’est pas accompagné de bornes sonores informant les voyageurs déficients visuels des services qui leur sont dédiés. « Comme d’habitude le service Accès Plus est placé dans un lieu introuvable, à croire qu’on ne veut plus qu’on voyage », déplore Thierry Jammes, Vice-Président de la Fédération des Aveugles de France.

Samedi 27 novembre – Les initiatives de la semaine.

Vendredi 26 novembre – Les ratés de la compensation.

Vendredi 26 novembre – Emploi – Échec de l’Engagement national.

Il n’y aura en 2022 que 32.701 aides au poste attribuées à des Entreprises Adaptées, relève le sénateur rapporteur spécial de la mission Travail et emploi du Projet de loi de finances pour 2022 : « Les aides au poste dans les entreprises adaptées (EA) s’élèveraient pour 2021 à 425 millions d’euros, soit un niveau stable par rapport à la [loi de finances initiale] 2021, avec pour objectif la solvabilisation de 32.701 [équivalent temps-plein]. » Ces crédits ne permettront pas de doubler le nombre de salariés en Entreprises Adaptées comme le prévoyait l’Engagement national signé le 12 juillet 2018 avec le Gouvernement par l’Union Nationale des Entreprises Adaptées, l’APF France Handicap et l’Unapei. Les crédits pour 2022 seront nettement inférieurs à l’« effort budgétaire historique de l’État » affirmé à l’époque : « l’Etat augmentera son effort budgétaire dès l’année prochaine, pour atteindre, avec le concours d’autres financeurs, un budget de plus de 500 millions d’euros à horizon 2022. » En 2018, les Entreprises Adaptées percevaient 24.000 aides au poste, les crédits 2022 assurant une augmentation d’un tiers de leur nombre mais pas leur doublement, même en tenant compte de la contribution de 50 millions d’euros provenant de l’Agefiph. En 2020, 1% des travailleurs handicapés employés dans ces entreprises ont intégré un emploi en milieu ordinaire, contre 0,5% en 2021 selon les prévisions. « Le nombre de licenciements pour motif économique et de ruptures conventionnelles a également augmenté en 2021 », relève une note du ministère du budget ; elle inclut notamment le financement de 150 aides au poste en établissements pénitentiaires, l’emploi de prisonniers par des Entreprises Adaptées étant prévu par l’article 12 de la nouvelle réforme de la justice adoptée par le Parlement le 19 novembre et actuellement soumise au Conseil Constitutionnel.

Jeudi 25 novembre – Sports – Primes paralympiques exclues de l’AAH.

Les députés ont finalement suivi les sénateurs en acceptant de supprimer la prise en compte pour le calcul de leurs prestations des primes versées par l’État aux handisportifs médaillés lors des Jeux Paralympiques. Le Sénat avait en effet approuvé le 17 novembre un amendement au projet de loi de finances rectificative pour 2021 exemptant dès cette année ces primes du calcul de la Prestation de Compensation du Handicap, de l’Allocation Adulte Handicapé (AAH) et des frais de séjour en établissement médico-social. Le Gouvernement s’y était opposé, mais les sénateurs sont passés outre, de même que les députés hier. Cette suppression inflige un désaveu à la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, qui avait à maintes reprises exprimé et maintenu son opposition à une non-prise en compte (lire Les ratés du 19 novembre) bien que cela ne concerne en matière d’AAH qu’une dizaine de sportifs. Rappelons que les primes paralympiques, d’un montant de 65.000 à 15.000€ selon la médaille obtenue, sont imposables sur le revenu, l’État récupérant ainsi une partie de ce qu’il verse. L’État pouvait également économiser plusieurs années d’AAH du fait du montant des primes paralympiques, atténuant ainsi l’effet de « reconnaissance nationale » aux handisportifs les plus méritants. Par ailleurs, l’AAH pourrait augmenter de 1,4% le 1er avril prochain selon une estimation de la Caisse Nationale d’Allocation Familiale, soit 12,65€ de plus pour atteindre 916,25€ mensuels.

Mercredi 24 novembre – Loisirs/Surdité – A sign of affection.

Yuki est née sourde et, si elle porte des appareils auditifs, il ne lui font entendre que des bruits, elle lit sur les lèvres et s’exprime en langue des signes japonaises. Jeune étudiante encore soumise au couvre-feu, elle rencontre Itsuomi, grand et aux remarquables cheveux argentés, à la faveur d’un incident. Lui-même étudiant, membre du club international de l’université, il voyage dès que son travail dans un café lui procure suffisamment d’argent. Dès son premier contact avec Yuki, il l’a traitée comme une jeune femme sans voir d’abord sa surdité, ce qui la captive : adoration ou amour naissant ? Tel est le point de départ d’une manga conçue par Morishita suu, en cours de publication au Japon et dont Akata a commencé la publication de la version française, ajoutant une nouvelle série à la diversité thématique du genre manga pour préadolescents. A sign of affection, par Morishita suu, éditions Akata, 6,99€ en librairies.

Mardi 23 novembre – Santé/Finances – Emprunter sans questionnaire ?

Le Sénat a adopté un amendement au projet de loi de finances qui crée un « contrat d’assurance emprunteur inclusif » qui exempterait les emprunteurs de remplir un questionnaire de santé, se réjouit l’association Renaloo qui défend les personnes dialysées : « Nous réclamions ainsi dès 2016 le droit à l’assurance pour tous et nous avons obtenu que la dialyse et de la greffe fassent partie des toutes premières pathologies chroniques concernées par “le droit à l’oubli”. Depuis, nous participons activement aux travaux correspondants, dont les résultats sont à ce jour très décevants. Nous estimons donc qu’il est temps d’aller plus loin. » Elle rappelle l’action qu’elle mène avec d’autres organisations « pour que la loi prévoie la création de nouveaux contrats sans sélection médicale. L’objectif est de mettre un terme à la situation actuelle, où les personnes considérées comme « à risque aggravé de santé » sont exclues de l’assurance, ou bien la paient à des tarifs déraisonnables, pour offrir des prix toujours plus bas aux personnes jeunes et bien portantes, mais aussi pour assurer des marges très confortables du secteur de l’assurance. » L’amendement qui crée un article 5 octies à la loi de finances a été adopté contre l’avis du gouvernement, qui s’efforcera de le faire supprimer du texte final grâce à sa majorité à l’Assemblée Nationale.

Lundi 22 novembre – Santé – Covid-19 et paralysie.

Des cas de paralysie à la suite d’une contamination par le Covid-19 sont rapportés dans plusieurs pays, relève un article scientifique publié en avril dernier par des praticiens américains et panaméens. Ils ont répertorié et étudié 43 cas d’inflammations de la moelle épinière (myélite transverse aiguë) dans 19 pays. Les autorités sanitaires suisses ont également constaté neuf cas de paralysie due à ce coronavirus. Pour la France, la Direction Générale de la Santé ne dispose pas d’un recensement de tels cas : « 196 articles sont recensés dans Pub Med [répertoire britannique d’articles médicaux internationaux], mais cela reste une pathologie rare », précise son porte-parole. Aucune enquête sur les séquelles durables ou permanentes estmenée dans notre pays : « Nous n’avons pas connaissance d’une surveillance aussi fine au niveau national », précise la DGS. On ne sait donc pas combien de personnes sont concernées par une paralysie définitive ou partiellement réversible. Et concernant la reconnaissance des séquelles durables invalidantes au titre d’un handicap ouvrant droit aux prises en charges et aides prévues par la législation elle répond : « Il n’existe pas à ce jour d’Affection Longue Durée spécifique Covid mais les patients peuvent être reconnus en ALD de droit commun (hors liste). » Les victimes du coronavirus Covid-19 vivant avec des séquelles handicapantes permanentes ne peuvent être reconnues handicapées qu’au titre de ces séquelles.

Samedi 20 novembre – Les initiatives de la semaine.

Vendredi 19 novembre – Les ratés de la compensation.

Jeudi 18 novembre – L’infox de la semaine.

Novembre 2021

Alors que le Premier ministre annonce aujourd’hui à Chartres (Eure-et-Loir) l’embauche de 25.000 travailleurs handicapés (à 1 minutes 57 de la vidéo ci-dessus) grâce à la prime de 4.000€ créée le 1er septembre 2020 dans le cadre du plan de relance, un rapport sénatorial constate que les crédits afférents n’ont été consommés qu’à hauteur de 16 millions d’euros au 1er octobre. Cela correspond à 4.000 primes versées, sur une capacité totale de paiement de 21.000 primes sur la base d’un emploi à temps-plein à durée indéterminée. Le même rapport du sénateur Jean-François Husson relève que seuls 2,5 millions d’euros de crédits affectés à l’emploi accompagné ont été consommés pendant les neuf premiers mois de cette année sur les 15 millions prévus pour 2021 : « Le dispositif fait également l’objet d’une sous-consommation en 2021, à moins d’une forte montée en puissance en fin d’exercice ». Le rapporteur constate que ce dispositif n’a pas de lien direct avec le plan de relance et concerne en presque totalité des « publics très spécifiques, notamment atteints de troubles psychiques ou mentaux (89 % des personnes concernées), en vue de lever des freins structurels à l’accès et au maintien dans l’emploi, souvent sans lien direct avec l’impact économique de la crise sanitaire. »

Jeudi 18 novembre – Politique – Une élue lyonnaise dérape.

Lors du conseil municipal de Lyon (Rhône), Françoise Blanc conseillère d’opposition chef du groupe Les Républicains s’est particulièrement distinguée. En concluant son intervention pour critiquer la participation à la commission communale d’accessibilité, elle a conclu en voulant faire de l’humour en relevant la présence d’associations cyclistes (à 2h16 de la vidéo ci-dessus) : « La participation de deux associations, la Ville à Vélo et la Maison du Vélo m’a fait sourire. Je n’en vois pas trop la pertinence quand les fauteuils roulants ne peuvent avoir un déplacement convenable, quand les malentendants n’entendent pas le signal du passage aux feux tricolores, signal sonore qui commande qui manque à tous les croisements, quand les aveugles n’ont pas d’aide aux déplacements gravée dans le sol. La promotion du vélo reste majeure quelle que soit la situation et le degré du handicap, je n’avais pas saisi que l’on allait pouvoir faire pédaler un pied-bot ou un cul-de-jatte, trêve de plaisanterie ». Et de rire de son trait d’humour. L’élue municipale aura ainsi étalé sa piètre connaissance de l’accessibilité (on se déplace assez facilement à Lyon, les feux sonores s’adressent aux piétons aveugles ou malvoyants, le guidage podo-tactile urbain est quasiment absent en France) et son ignorance de la pratique du vélo par de nombreuses personnes handicapées, qu’il soit standard ou adapté. Elle aura également dû affronter la réponse émue (à 3h 09 de la vidéo) de la première adjointe au maire, Audrey Hénocque qui est tétraplégique, toute en retenue mais qui a toutefois souligné le caractère validiste du l’intervention de Françoise Blanc : « Ces propos m’ont extrêmement choquée. Tout ce que vous avez dit madame Blanc révèle de l’oppression envers les personnes handicapées, on appelle ça le validisme […] les propos comme cul-de-jatte pour parler d’une personne qui est amputée en haut des cuisses, c’est aussi grave que d’utiliser le terme de nègre pour parler des personnes de couleur […] à la fin de votre propos, vous avez utilisé le terme être, « ces êtres) comme s’il y avait une différence de nature entre les personnes handicapées et les autres personnes et c’est vraiment pour moi inadmissible ». La réponse d’Audrey Hénocque a été applaudie debout par les conseillers municipaux.

Mercredi 17 novembre – Femmes – Une sur deux de violence sexuelle.

L’association Recherche et Étude sur la Santé, la Ville et les Inégalités (ARESVI) diffuse en avant-première de sa publication les grandes lignes de son études sur les violences sexuelles subies par des femmes handicapées dans la région Nouvelle-Aquitaine qui s’étend du Limousin et des Charentes jusqu’à la frontière espagnole, soit 12 départements et 6 millions d’habitants. Les actes de violence sur les femmes handicapées auraient augmenté de 20% en 2020 (contre 7% pour les femmes valides). Toutefois, cette étude porte sur 149 questionnaires, 38 « entretiens semi-directifs auprès des professionnel.les et des personnes concernées » et 24 entretiens collectifs, pour un total de 211 femmes concernées, âgées de 19 a 72 ans. Elles déclarent « déclarent deux fois plus que les autres avoir subi des agressions incestueuses durant leur enfance […] ont peu confiance aux institutions, et se tournent davantage vers les associations dédiées […] près des trois quarts estiment l’intervention des forces de sécurité insatisfaisantes […] 40 % ont changé de ville suite aux violences. » Les femmes les plus touchées sont en situation de handicap mental et psychique : « Elles connaissent trois fois plus de violences économiques que les autres. 40 % des femmes en situation de handicap relèvent des violences économiques et administratives (notamment la privation de l’allocation handicapée.). Parmi les 53 % des femmes qui réussissent à en parler, elles s’adressent majoritairement à la famille (48 %) et à un médecin (40 %) ou un travailleur social (23 %) […] Toutes les personnes en situation de handicap psychique interrogées relatent des refus de plainte par les forces de sécurité, d’écoute ou de soin par les proches et professionnels, en raison d’une certaine « hystérie » mise en avant […] 80 % des professionnel·le·s interrogés connaissent au moins une femme en situation de handicap victime de violences. Parmi ces violences, la moitié des professionnels révèlent des rapports sexuels forcés par un compagnon ou un parent. En rapportant également que ces femmes cumulent tous types de violences, y compris un fort taux de violences économiques, leurs témoignages font écho à ceux des personnes concernées. » L’enquête relève le « rôle ambivalent des aidants » lorsque le conjoint ou assimilé est également violent, ce qui complique davantage la séparation. L’étude de l’ARESVI sera publiée le 24 novembre.

Mardi 16 novembre – Emploi – Lobbying efficace.

Les mannequins mis à disposition par des agences et les travailleurs des entreprises dites intermédiaires ne seront plus comptabilisés dans l’effectif pris en compte pour établir l’obligation d’emploi. L’effectif retenu ne portera plus que sur les salariés permanents et sera celui de l’année correspondant à la contribution due. Ces exemptions ont été introduites en catimini par le ministre des Comptes publics, Olivier Dussopt, lors de l’avant dernière séance d’examen du projet de loi de finances pour 2022 qui doit être adopté aujourd’hui par l’Assemblée Nationale.

Mardi 16 novembre – Loisirs – Perfect World, la fin !

Lancée à l’automne 2016, la manga Perfect World s’achève sur la publication du 12e et dernier tome. Itsuki et Tsugumi vivent et profitent de leur bébé dont le lecteur suit les premières années. Comment le jeune architecte paraplégique, qui a choisi de s’occuper de Kôki, fait-il face ? Comment son enfant identifie son père parmi les autres hommes qui conduisent leur enfant à la crèche ? Quand faudra-t-il lui expliquer qu’il a deux mamans et papas ? L’autrice et dessinatrice Rie Aruga expose ces préoccupations, et fait revivre quelques protagonistes, tel le cuisinier Keigo dont l’épouse handicapée motrice Kaede a été emportée par sa maladie invalidante : comment fait-il son deuil des projets communs ? Et le jeune Haruto connaitra-t-il l’amour ? A découvrir dans Perfect World T12, par Rie Aruga, éditions Akata, 6,99€ en librairies. Ce tome est également publié en version collector (7,55€) avec une autre illustration de couverture dessinée pour la version française, quatre pages couleurs montrant Itsuki, Tsugumi et Kôki en vêtements traditionnels, quelques témoignages de lecteurs francophones et une rencontre entre Rie Aruga et Kazuo Abe, consultant de la série. De quoi atténuer un peu les regrets de quitter un couple attachant et leur fils, auxquelles l’autrice a su insuffler une humanité presque de chair et d’os.

Lundi 15 novembre – Sports – Suivi Paris 2024.

Le comité interministériel aux Jeux olympiques et Paralympiques de Paris 2024 a fait le point sur les mesures réalisées, en cours de mise en oeuvre ou abandonnées. On relève parmi elles celle qui vise à « Améliorer l’accessibilité des ouvrages olympiques et équipements sportifs construits ou supervisés par la SOLIDEO », société chargée de piloter les chantiers de construction, ce qui laisse interrogatif : tout ne serait donc pas prévu par la stricte application de la réglementation et des dispositions complémentaires seraient nécessaires ? Plus inquiétant encore, « la constitution d’une cartographie de l’offre culturelle accessible dans tous les domaines » et « l’expérimentation de mesures spécifiques de mise en accessibilité des oeuvres [culturelles] pour une montée en charge de l’offre accessible » lors de l’olympiade culturelle ; cela laisse penser que les nombreuses adaptations existantes ne sont pas actuellement recensées par le ministère de la Culture. Les ministres ont également décidé de financer le triplement du nombre de taxis parisiens accessibles en 2024 aux clients handicapés pour atteindre un millier de véhicules, soit 1 pour 18 taxis.

Lundi 15 novembre – Allocations – La CAF viole les droits.

La Caisse d’Allocations Familiales de Vendée refuse de rétablir le Complément de Ressources de l’Allocation Adulte Handicapé (AAH) qu’elle versait à une bénéficiaire jusqu’en janvier 2020, mois de sa mise à la retraite d’office à l’âge de 62 ans. « J’ai fait plusieurs démarches, proteste-t-elle, Défenseur des droits, médiateur et maintenant Direction Générale de la Cohésion Sociale où le dossier se trouverait. Sans aucune nouvelle et aucun changement dans ma situation ». Dans un courrier qu’elle vient de recevoir de la médiation de la CAF de Vendée, la directrice écarte l’arrêt récent de la Cour de Cassation, plus haute juridiction civile du pays, et ose écrire « cette décision n’est pas conforme aux dispositions législatives en vigueur ». Rien n’est plus faux : si l’article 266 de la loi de finances pour 2019 supprime à compter du 1er janvier 2019 le Complément de Ressources, son alinéa V le maintient aux ayants-droit « qui, au 1er décembre 2019, ont des droits ouverts au complément de ressources […], tant qu’ils en remplissent les conditions d’éligibilité, à bénéficier de ces dispositions, dans la limite d’une durée de dix ans, selon les modalités en vigueur avant cette date. » Ni la Caisse Nationale d’Allocations Familiales (CNAF) ni la Direction Générale de la Cohésion Sociale (DGCS) n’ont répondu à nos question. La suppression du Complément de Ressources entraîne une perte annuelle allant de de 900€ à 2.160€, selon que l’allocataire perçoit en substitution la Majoration Vie Autonome (MVA) de 104,77€ ; celle-ci est en effet conditionnée à la perception d’une Aide Personnalisée au Logement (APL), ce qui n’est pas le cas pour le Complément de Ressources.

Samedi 13 novembre – Vie Autonome – Nouveaux tarifs PCH.

La Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA) publie, six semaines après leur évolution, les tarifs de la Prestation de Compensation du Handicap actualisés du fait de la revalorisation salariale au 1er octobre dernier des personnels d’aide à domicile employés par des associations et sociétés prestataires. L’heure passe à 21,21€ contre 18,25€ précédemment, soit une revalorisation de 16,11%. L’heure d’aidant familial dédommagé augmente de 9 centimes à 4,08€, et de 13 centimes quand il arrête de travailler (soit 6,11€). Les tarifs horaires en emploi direct ou mandataire demeurent inchangés, les personnels dépendant d’une autre convention collective, de même que les forfaits cécité et surdité (respectivement 689€ et 413,40€).

Samedi 13 novembre – Les initiatives de la semaine.

Vendredi 12 novembre – Loisirs – L’homme et le capucin.

Jeune policier new-yorkais performant auquel tout semblait sourire, Adam se retrouve tétraplégique après avoir été blessé au cou à quelques jours de son mariage avec une collègue, Angelina. Il refera progressivement surface grâce à l’aide quotidienne d’un singe capucin, Clara. Pendant ce temps, un meurtre horrible survient dans le Dakota building, immeuble mythique par son aspect et ses occupants (John Lennon y a été assassiné). Recouvrant lentement l’usage de ses membres, Adam reprend du service tout en étant aux prises avec Clara qui l’agresse. C’est en effectuant des recherches universitaires qu’il finit par comprendre le mécanisme sexuel de la femelle qui voit en lui un mâle dominant défaillant… Sur cette trame, Frédéric Lepage propose un épais roman complexe, aux intrigues entremêlées d’états d’âme et de digressions dans le New-York glauque ou friqué. On oubliera les invraisemblances du récit (rééducation miracle, arrêt du programme d’aide simienne depuis 20 ans) pour retenir le suspense d’une histoire au dénouement toutefois prévisible. Si la bête s’éveille, par Frédéric Lepage, éditions Plon, 19,90€ en librairies.

Vendredi 12 novembre – Les ratés de la compensation.

Jeudi 11 novembre – Culture/Cécité – Le tactile selon Pénélope.

Après plusieurs albums poétiques en langue des signes, la dessinatrice Pénélope publie un imagier tactile, La nature au bout des doigts. Dans une lecture mixte voyant-aveugle, cet ouvrage propose de découvrir des feuilles et écorces d’arbres, plantes, toile d’araignée, champignons, petits animaux, graines, etc., mis en relief sur des pages blanches. Chaque objet est nommé en vert contrasté (sans braille), l’ensemble constituant un bel ouvrage d’art. En suivant les formes du doigt, et avec un co-lecteur voyant, les lecteurs déficients visuels pourront ainsi apprécier la finesse et la délicatesse de ces éléments naturels dans un livre élégant. La nature au bout des doigts, par Pénélope, éditions Les grandes personnes, 20€ en librairies.

Mercredi 10 novembre – Accessibilité – Rampe passe-câbles.

Supporter assidu du club de rugby de l’Union sportive arlequins perpignanais (USAP), Alain Duhen ne se plaindra plus des passes-câbles posés au sol pour protéger les câbles vidéos des régies de télévision ou lors de salons événementiels. Ses interventions auprès de la ville de Perpignan et de l’USAP les ont conduit à installer une passerelle permettant un franchissement plus aisé en fauteuil roulant. « La passerelle a été fabriquée par le service des sports de la ville de Perpignan et installée par le club de l’Usap, précise Alain Duhen. Elle est tout à fait fonctionnelle. Elle pourrait servir de modèle et être utilisée systématiquement lorsque ces protège câbles sont installés. » Devenu tétraplégique il y a une trentaine d’années, Alain Duhen milite également à Mobilité Réduite Grand-Narbonne.

Mardi 9 novembre – Société – Lanceurs d’alerte.

Déversements d’acide dans une forêt, corruption politique dans l’attribution du marché de l’eau à Grenoble, pesticides dans les vins du Bordelais, racisme dans la police, maltraitance animale en abattoir, regroupement et défense des victimes de la dépakine, détournements de fonds dans une association sociale dunkerquoise, laxisme informatique, évasion fiscale, tels sont les dénonciations publiques de quelques lanceurs d’alerte présentées dans un documentaire graphique publié chez Delcourt. Flore Talamon interviewe chaque protagoniste qui détaille son vécu et l’action qu’il a lancée, et les conséquences sociétales, professionnelles et personnelles, dans une mise en bandes dessinées de Bruno Loth. L’ensemble est à la fois vivant et particulièrement instructif. Chaque chapitre est complété d’une fiche de conseils, l’ouvrage constituant un vademecum de ce qu’il convient de faire et des précautions à prendre. Il en ressort que les lanceurs d’alerte doivent privilégier le soutien de professionnels, de la population et des médias, les entreprises et administrations mises en cause n’hésitant pas à écraser ces empêcheurs de profiter en rond. Lanceurs d’alerte, par Flore Talamon et Bruno Loth, préface du docteur Irène Frachon (qui a révélé les prescriptions mortelles du Médiator), éditions Delcourt, 24,95€ en librairies ou 16,99€ en numérique.

Lundi 8 novembre – Société – Silence sur l’assistance sexuelle.

Dans un très intéressant article, le Quotidien du Médecin revient sur l’absence totale de réactions publiques et d’écho médiatique après l’avis du conseil national consultatif d’éthique sur l’assistance sexuelle (lire l’actualité du 8 octobre 2021). Saisi en février 2020 par Sophie Cluzel, secrétaire d’État aux personnes handicapées, cette dernière n’a toujours pas réagi alors qu’elle avait écrit au président du CCNE « Il m’apparaît indispensable de rouvrir la réflexion éthique en abordant le sujet de l’assistance sexuelle avec une vision renouvelée ». Aucune des associations qui défendent ce droit n’a communiqué son analyse de l’avis du Comité, ni réagi en dehors des propos recueillis par le journaliste du Quotidien du Médecin. L’association CH(s)OSE, récupérée par l’APF France Handicap, devait publier un communiqué mais ne l’a toujours pas fait. Et l’association pour la promotion de l’accompagnement sexuel (Appas) vient de changer de gouvernance ; depuis la retraite de la vie publiqueen juin 2020 de son fondateur, Marcel Nuss, cette structure semble inerte.

Dimanche 7 novembre – Notre meilleure ennemie.

Vendredi 5 novembre – La perle de la semaine.

« Dévoilé à l’occasion de l’événement 2 ans après son lancement : quelles perspectives pour Mon Compte Formation ? par Élisabeth Borne, ministre du Travail, de l’Emploi, et de l’Insertion, le site Mon Compte Formation fait peau neuve. Objectif : faciliter davantage l’accès à la formation et aux dispositifs d’accompagnement existant pour l’ensemble des actifs. »Sauf ceux qui sont handicapés, et plus particulièrement aveugles ou malvoyants, puisque ce site web est d’accessibilité non conforme. En effet, toutes les informations, gestion du compte personnel, commande de formation, etc., passent par ce site web et une appli mobile. Spécialiste de l’accessibilité numérique, Fernando Pinto da Silva avait dénoncé publiquement cette situation en février 2020, sans évolution depuis. L’audit effectué en août dernier atteste de l’inaccessibilité du site, mais ne porte pas sur l’appli mobile ; si cette dernière est incluse dans l’obligation légale d’accessibilité, comme toutes celles qui émanent d’un service public ou administratif, aucun contrôle n’est effectué et l’obligation de résultat définie par la loi reste lettre morte. [Ajout du 12 novembre : « Lors d’une réunion en visio avec la Ministre Cluzel, réagit le président de la Confédération Française pour la Promotion Sociale des Aveugles et Amblyopes (CFPSAA), Édouard Ferrero, je l’ai interpellé sur ce sujet, aucune réponse. »]

Vendredi 5 novembre – Les ratés de la compensation.

Jeudi 4 novembre – L’infox de la semaine.

Il aura fallu la protestation d’associations pour que le Gouvernement revoie sa copie concernant l’indemnité inflation de 100€ annoncée par le Premier ministre, Jean Castex, le 21 octobre. Elle est en effet étendue aux pensionnés d’invalidité touchant moins de 2.000€ mensuels, qu’ils travaillent ou pas : ils avaient été « oubliés ». Les titulaires d’une rente pour invalidité du travail (AT-MP) n’ont en revanche pas été inclus dans la nouvelle liste communiquée par la secrétaire d’État aux personnes handicapées, Sophie Cluzel. Rappelant que les Allocataires Adultes Handicapés toucheront l’indemnité inflation, la ministre en profite pour ajouter « Il s’agit d’un engagement de chaque instant, poursuivi depuis le début du quinquennat avec la revalorisation de l’allocation adulte handicapé (AAH) de 100 euros par mois ». Ce qui est faux : cette prestation, qui était de 810,89€ lors de la prise de fonction de Madame Cluzel, n’a été revalorisée que de 81€, les autres 11€ d’augmentation résultant du mécanisme légal de maintien du pouvoir d’achat de cette allocation. La dernière en avril dernier a d’ailleurs été ridicule : +90 centimes soit dix fois moins que la hausse du salaire minimum. 3,2 milliards sont inscrits dans le projet de loi de finances rectificative pour 2021 pour financer l’indemnité inflation qui devrait être versée à 38 millions de personnes, dont une partie au début de l’année prochaine.

Jeudi 4 novembre – Allocations – Appel aux Présidents.

Dans une lettre ouverte, les 49 associations du Collectif Handicaps ainsi qu’Aides, l’ASEI, France Assos Santé, la Ligue des droits de l’Homme, Sidaction, Solidarité Sida et Voir Ensemble lancent un appel aux présidents de l’Assemblée Nationale et du Sénat au sujet de la proposition de loi de déconjugalisation de l’Allocation Adulte Handicapé (AAH). Adoptée en première lecture par l’Assemblée le 13 février 2020, puis amendée par le Sénat le 9 mars dernier, les députés l’ont remplacée par un abattement forfaitaire le 17 juin, les sénateurs rétablissant leur texte le 12 octobre. Après l’examen d’un texte de loi deux fois par chaque assemblée, il est d’usage que le Gouvernement convoque rapidement une Commission Mixte Paritaire composée de 7 députés et autant de sénateurs chargés de s’accorder sur un texte commun. Mais trois semaines après le vote sénatorial, le Premier ministre est demeuré inerte et la lettre ouverte vise à actionner une autre possibilité : demander aux Présidents des deux chambres de convoquer cette CMP. Celui de l’Assemblée Nationale, Richard Ferrand, est un proche du Président de la République et pourrait ne pas agir. Celui du Sénat, Gérard Larcher, est membre du parti de droite Les Républicains qui a soutenu la déconjugalisation à toutes les étapes d’examen de la proposition de loi.

Mercredi 3 novembre – Culture/Accessibilité – Livres adaptés à la BnF.

La Bibliothèque nationale de France ouvre à tous les lecteurs handicapés l’accès aux livres adaptés de sa base Platon (Plateforme de Transfert des Ouvrages Numérique) qui compte plus de 22.200 ouvrages. Jusqu’alors, les ouvrages de Platon devaient être obtenus par l’intermédiaire d’un organisme agréé (association, bibliothèque ou médiathèque, etc.). Toutefois, cette innovation ne va concerner que les lecteurs qui se rendront personnellement à la BnF en salle E pour faire copier le ou les ouvrages par un employé sur une clé USB : « L’inscription au service se fait sur place. Les lecteurs bénéficiaires de l’exception handicap reçoivent un titre d’accès portant la mention « PLATON ». La gratuité est accordée aux personnes pouvant justifier d’un handicap sur présentation de tout type de justificatif délivré par la MDPH […] Le téléchargement est réalisé par le personnel de la Bibliothèque. Le lecteur peut ainsi accéder à l’adaptation sur ses propres outils de lectures, y compris hors de la BnF, en respectant les dispositions de la charte ». Une fois de plus, les Parisiens sont favorisés par une institution nationale, à la condition qu’ils puissent se rendre jusqu’à la BnF site François Mitterrand, ce qui n’est pas une mince affaire dans une ville mal accessible…

Mardi 2 novembre – Loisirs/Sports – La ligne droite.

Un jeune homme brisé, amputé d’un bras et qui survit d’un petit boulot à Munich, c’est ce que les horreurs de la Deuxième guerre mondiale et du front de l’Est ont fait de Stefan Volker. Il était pourtant promis aux plus beaux podiums d’athlétisme, dans le 800 mètres dont il pouvait devenir champion d’Allemagne. C’est à la lente résilience de cet homme que les lecteurs sont conviés à la faveur de la réédition du roman La ligne droite, publié en 1956 par le journaliste sportif Yves Gibeau (décédé en 1994). L’ancien entraîneur de Stephan, l’autoritaire et brutal Julius Henkel, va le retrouver à Munich, le ramener de force chez lui pour le remettre debout, lui redonner le goût de vivre et de retrouver une place dans la société. Mais comment regagner sa place dans l’élite sportive avec un bras en partie amputé alors qu’il est essentiel pour rythmer une course de demi-fond ? Stephan Volker va devoir lutter contre lui-même et affronter un entraîneur exigeant, possessif, acariâtre et misanthrope. Si chacun doit faire des concessions, qui en sortira vainqueur ? La ligne droite, par Yves Gibeau, éditions en exergue, 19€ en librairies.

Lundi 1er novembre – Transports – Paris-Vienne en train.

La SNCF et la compagnie autrichienne ÖBB vont proposer à partir du 14 décembre un train de nuit reliant Paris à Vienne, l’OBB Nightjet, un trajet de quatorze heures. Sur les trois niveaux de confort proposés (place assise à partir de 29,90€, cabine non mixte Standard et Deluxe simple, double et triple à partir de 89,90€, compartiment couchettes 4 ou 6 personnes à partir de 49,90€), seul ce dernier sera accessible aux voyageurs handicapés moteurs ainsi que le précise la SNCF. « En termes d’accessibilité il est prévu : 1 compartiment pour une personne en fauteuil roulant avec deux couchettes (une couchette pour la personne en fauteuil roulant et une couchette au-dessus pour la personne accompagnante) ; des toilettes accessibles aux fauteuils roulants ; un bouton d’appel de service facilement accessible aux personnes en fauteuil roulant (ce bouton se trouve à côté du lit) ; un espace pour chien d’assistance. Les voitures sont du matériel autrichien, des OBB (Nightjet). La période de construction des voitures Nightjet du Paris-Vienne sont les suivantes : Voitures lits 2004/2005 ; couchettes 2000 ; couchette pour fauteuil roulant 1962 – 1967 ; siège inclinable 1991. La réservation de la couchette pour personne en fauteuil roulant peut se faire via www.nightjet.com ou www.oebb.at. Il est possible de réserver la prestation d’assistance via le formulaire en ligne des ÖBB. » Ce train desservira Strasbourg, Karlsruhe, Munich, Rosenheim in Bayern, Salzbourg, Linz, Sankt Pölten. Si ce nouveau train de nuit international au départ de la France propose un service d’accessibilité, rappelons que le train de nuit Paris-Venise lancé en décembre 2011 par Thello (filiale de la Caisse des Dépôts, banque de l’État) n’en proposait aucun sans que cela émeuve associations et pouvoirs publics ; Thello avait même refusé en mars 2015 l’embarquement d’un client en fauteuil roulant électrique, sans davantage de réactions.

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